FRANCE
Pour vous accompagner durant le confinement, le magazine d’art L’Œil et Le Journal des Arts s’associent pour vous offrir gratuitement une sélection de leurs meilleurs articles sur un.e artiste, une période clé de l’histoire de l’art ou une aventure esthétique. Après l’épisode sur l’impressionnisme, cette première « université populaire numérique d’histoire de l’art » vous propose d’en savoir plus sur le courant qui a suivi : le néo-impressionnisme, aussi appelé postimpressionnisme.
LA NAISSANCE DES « NÉOS »
Au printemps 1886, dans une salle d’un appartement de la rue Laffitte, à Paris, on se gausse devant les tableaux d’une jeune génération d’artistes. Dans les allées de cette huitième et dernière exposition impressionniste, le public se moque en effet du hiératisme des personnages de « la Grande Jatte » de Seurat. La critique ne sera pas plus tendre dans ses comptes rendus, à l’exception de Fénéon, qui fera de cette nouvelle manière une école qu’il appellera le « néo-impressionnistes ». À l’occasion d’une grande exposition consacrée au sujet en 2005 à Orsay, le magazine L’Œil et Le Journal des Arts, revenaient, chacun dans leurs articles, sur les ingrédients de cette esthétique : la touche divisée, la théorie des couleurs de Chevreul, etc.
À lire : « Le néo-impressionnisme ou la science de l’arc-en-ciel » et « Impressions nouvelles »
FÉLIX FÉNÉON
À tout seigneur, tout honneur. C’est Félix Fénéon, critique d’art haut en couleur, qui, s’il n’en fut pas l’inventeur, fut le grand défenseur du « néo-impressionnisme », mouvement dont il forgea le nom en 1886. En 1890, à 27 ans, Paul Signac réalise un étrange portrait de ce chef d’école : Portrait de M. Félix Fénéon, chef-d’œuvre d’équilibre qui synthétise l’ensemble des recherches du pointillisme. Analyse d’œuvre…
À lire : « Portrait de M. Félix Fénéon par Signac »
PAUL SIGNAC
Si Georges Seurat a posé les fondements du pointillisme, l’apport de Paul Signac ne fut pas moins décisif au mouvement, notamment dans la manière dont il fit part à ses amis de sa connaissance des impressionnistes et leur usage des couleurs pures. En 2001, un long article de L’Œil présentait ce personnage clé de l’aventure post-impressionniste, pour beaucoup un guide qui n’hésitait pas à faire la leçon à Zola.
À lire : « Signac ou le plaisir de peindre »
MAXIMILIEN LUCE
Peintre anarchiste, Luce adopte le style divisionniste après avoir découvert Une Baignade à Asnières de Seurat, ce « prophète qui montre la nouvelle voie ». Le peintre libertaire va se lier au groupe néo-impressionniste durant une dizaine d’année avant d’éprouver le besoin de se libérer de cette technique complexe et rigoriste qui s’accommode finalement mal avec son tempérament impulsif.
À lire : « Maximilien Luce - Le (néo)impressionniste guidant le peuple ouvrier »
HENRI EDMOND CROSS
Bien moins connu que Seurat et Signac, Cross a pourtant largement contribué à ce mouvement pictural si important dans la genèse de la modernité. Publiés dans L’Œil et Le Journal des Arts à six ans d’intervalle, ces deux articles présentent l’artiste, son travail, ses vues méditerranéennes comme son amitié avec un futur fauve : le jeune Henri Matisse.
À lire : « Henri Edmond Cross à petites touches » et « Cross-Matisse : croisements réciproques »
HENRI MARTIN
« Peu à peu et presque insidieusement, la touche photographique des débuts laisse place à des couleurs solaires disposées par points juxtaposés. Pointilleux, Henri Martin devient pointilliste », écrit l’auteur de cet article paru dans L’Œil en 2008, à l’occasion d’une série d’expositions qui, en France, ont permis de redécouvrir l’œuvre de ce peintre largement inconsidéré.
À lire : « Henri Martin, des honneurs à la postérité »
THÉO VAN RYSSELBERGHE
Né en France, le néo-impressionnisme s’est largement exporté en Belgique, grâce au portraitiste Van Rysselberghe, qui adopte la touche divisée et invite Seurat et Signac, dont il est le disciple, à exposer au Salon des XX, un groupe d’artistes belges formé sur le modèle du salon des refusée en France.
À lire : « Néo-impressionnisme belge »