Paris. En parallèle du rapport Dumas-Zalio, une autre salve de propositions est parue ce mois de mars aux éditions Fayard sous la plume de l’ancien directeur de l’École des beaux-arts (1989-1997), Yves Michaud.
Le philosophe y égratigne le système d’atelier,« un bâton de maréchal » qui saperait la créativité des artistes-enseignants, tout comme la démographie de l’école, qu’il décrit comme une « école de secteur » pour la bourgeoisie de la rive gauche parisienne (elle compte tout de même désormais 28 % de boursiers). Sa contribution au débat se développe en trois scénarios. Un statu quo de la co-activité des deux écoles dans les bâtiments actuels : la plus sobre, mais… « les lieux ne sont pas adaptés à la pédagogie, ils se sont construits par accumulation, nous explique-t-il. Ça fonctionne mais c’est du bricolage ». Marqué par ses visites à Poush, des ateliers d’artistes à Aubervilliers, il imagine un projet similaire pour les Beaux-Arts, dans une vaste friche de banlieue qui offrirait la possibilité de développer des ateliers. Yves Michaud défend de manière pragmatique ce scénario du déménagement hors de Paris, même s’il trouve intéressante l’idée de fusion entre Paris-Malaquais et les Beaux-Arts, « pédagogiquement » : « Mais ça implique que l’on redimensionne les directions, et que les gens ne se bouffent pas le nez ! », tempère-t-il. Pour recycler le site Bonaparte en cas de déménagement, Yves Michaud – qui a financé bon nombre de projets de l’école par des événements privés dans les années 1990 – a un plan tout trouvé : « Aujourd’hui, le concept du centre de Paris, c’est un cœur dédié au luxe, observe-t-il. Compte tenu de cette touristification luxueuse, pourquoi pas imaginer une concession du site Bonaparte à un grand groupe, ou un pool d’investisseurs ? »
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Les trois scénarios d’Yves Michaud
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°652 du 28 mars 2025, avec le titre suivant : Les trois scénarios d’Yves Michaud