Pour vous accompagner durant le confinement, le magazine d’art L’Œil et Le Journal des Arts s’associent pour vous offrir une sélection de leurs meilleurs articles sur un.e artiste, une période clé de l’histoire de l’art ou une aventure esthétique. Cette première université populaire « numérique » d’histoire de l’art, vous propose aujourd’hui de (re)découvrir gratuitement l’un des maîtres de l’Abstraction lyrique : Hans Hartung.
SA VIE
Réalisé à l’occasion de la rétrospective « Hans Hartung, la fabrique du geste », au Musée d’art moderne de Paris, ce Podcast original raconte en 15 minutes ce qu’il faut savoir de la vie et de la pratique du peintre né en 1904 à Leipzig (Allemagne) et décédé en 1989 à Antibes (France) : sa rencontre à Paris avec Ana-Eva Bergman, la libération de la France, etc.
A écouter : Hans Hartung, un destin au rythme de l’abstraction
LA GUERRE
Durant le Seconde Guerre mondiale, le peintre s’engage à deux reprises dans la Légion étrangère afin de défendre la France contre l’envahisseur allemand. Mais, blessé en 1944 durant la bataille de Belfort, le brancardier Berton (alias Hartung) doit être amputé de sa jambe au niveau du genou…
A lire : Hans Hartung, le légionnaire
LE GESTE
Classé parmi les précurseurs de l’Abstraction lyrique, Hans Hartung n’est toutefois pas un peintre de la spontanéité, à la grande différence de Georges Mathieu, en France, ou de Jackson Pollock, aux États-Unis. L’impulsivité apparente de son geste est en réalité le résultat d’une méthode analytique stricte et laborieuse, qui consiste à reproduire par la mise au carreau des petits dessins préparatoires, comme le rappelait une exposition de la Fondation Maeght en 2008.
A lire : Hans Hartung, l’art et la manière
ANALYSE D’ŒUVRE
En 1982, le peintre de 78 ans vit avec Ana-Eva Bergman à Antibes, dans la maison dont il a dessiné les plans. Il partage son temps entre son atelier et sa piscine, où il multiplie les longueurs pour garder la forme. Cette année-là, Hartung peint « T1982-E15 », une grande huile sur toile qui combine d’épais coups de pinceaux (en réalité un balai réalisé à partir des branches du genêt de son jardin) sur un fond très lisse. Analyse d’une œuvre iconique…
A lire : T1982-E 15 de Hans Hartung
EXPOSITION
Du 11 octobre 2019 au 1er mars 2020, le Musée d’art moderne de Paris organisait une rétrospective majeure de l’œuvre de Hans Hartung. Construite autour des recherches de l’artiste et de sa conception du geste, l’exposition défendait l’originalité et la liberté créatrice du précurseur de l’Abstraction lyrique. Mais, s’interrogeait Le Journal des Arts dans son compte-rendu critique de l’exposition, s’agit-il chez Hartung d’une « liberté sans bornes » ou de « variations décoratives d’une puissance décorative » ?
A lire : Le lyrisme maîtrisé de Hartung
EN SAVOIR PLUS
Les éditions Hazan ont récemment édité une importante monographie de Pierre Wat : Hartung, La peinture pour mémoire. Avec une distance critique exemplaire, l’historien de l’art et contributeur du magazine L’Œil replace l’artiste dans son siècle tout en démêlant les fils de la mythologie tissée par l’artiste lui-même. Une référence.
A lire : Hans Hartung