Pour vous accompagner durant le confinement, le magazine d’art L'Œil et Le Journal des Arts s’associent pour vous offrir gratuitement une sélection de leurs meilleurs articles sur un.e artiste, une période clé de l’histoire de l’art ou une aventure esthétique. Aujourd’hui, un courant esthétique majeur de l’histoire de l’art moderne : l’expressionnisme allemand.
COMPRENDRE L’EXPRESSIONNISME
« Ce qu’il y a de grand dans l’homme, c’est qu’il est un pont et non un but », écrit Nietzsche. À Dresde, des étudiants emmenés par Kirchner se souviennent de la pensée du philosophe lorsqu’il s’agit de donner un nom à leur groupe : Die Brücke, « le pont » en français. Leur art s’inspire de la peinture de Van Gogh, de Munch et de celles de maîtres anciens comme Grünewald. L’expressionnisme allemand, ce mouvement qui accorde plus d’importance à la vision subjective de l’artiste qu’au sujet lui-même, naît ainsi en 1905. Publié en 2016 dans le magazine d’art L’Œil, cet article apporte quelques clés didactiques pour comprendre l’expressionnisme allemand.
À lire : « 9 clés pour comprendre l’expressionnisme »
DIE BRÜCKE
Au début du XXe siècle, en Allemagne, la révolte couve chez les intellectuels et les artistes. À Dresde, à 150 km de Berlin, quatre étudiants décident de jeter les bases d’un nouvel art où l’expression des émotions prime sur le métier et l’esthétique. Ils s’appellent Kirchner, Bleyl, Schmidt-Rottluff et Heckel, et deviennent les quatre mousquetaires de Die Brücke.
À lire : « Die Brücke - L’expression d’une révolte »
BLAUE REITER
En 1911, à Munich, deux jeunes peintres décident de créer un almanach. Celui-ci sera publié en 1912 sous le titre « Der Blaue Reiter », autrement dit : le Cavalier bleu. À la différence de Die Brücke, Blaue Reiter n’est pas un mouvement esthétique fondé autour d’une communauté d’artistes, mais une réunion de sensibilités aussi diverses que celles de Vassily Kandinsky et Franz Marc (les deux initiateurs de l’almanach), mais aussi de Macke, Münter, Campendonk, Jawlensky, Klee, Kubin et le compositeur Schönberg.
À lire : « 7 clefs pour comprendre le Blaue Reiter »
ARRÊT SUR IMAGE
En 1913, Franz Marc peint « Les premiers animaux », un chef-d’œuvre aujourd’hui disparu mais dont il reste une très belle gouache préparatoire, ici analysée à l’occasion de l’exposition « Marc/Macke, L’aventure du Cavalier bleu », en 2019 à l’Orangerie.
À lire : « Les premiers animaux de Franz Marc »
MARC ET MACKE
« C’est une chance inouïe d’avoir rencontré un collègue aux convictions artistiques si fortes et intimes », écrit un jour Franz Marc à son ami August Macke. En 2019, le Musée de l’Orangerie à Paris réunit ces deux grandes figures de l’expressionnisme allemand au sein d’une exposition que Le Journal des Arts commentait en ces termes…
À lire : « Marc et Macke, destins parallèles »
EMIL NOLDE
Sa sympathie pour le parti national-socialiste nazi, dès le début des années 1930, ne le protègera pas de l’anathème. En 1937, Nolde est en effet exposé parmi les artistes qualifiés de « dégénérés » par les nazis, avant d’être frappé d’une interdiction de peindre en 1941. Malgré cela, Emil Nolde, peintre mutique, rugueux et solitaire, reste l’un des ferments de la modernité expressionniste allemande.
À lire : « Emil Nolde, une étoile dans le ciel expressionniste »
MAX BECKMANN
L’expressionnisme n’aura jamais véritablement franchi le Rhin pour s’exporter en France, patrie du « fauvisme ». En témoigne le peintre Max Beckmann, immense peintre allemand décédé en 1950 dont l’œuvre reste largement méconnu du public –et des musées– français.
À lire : « Max Beckmann, le mal aimé »
