La capitale européenne de la culture 2028 sera l’une de ces quatre villes

Le choix des quatre villes en compétition pour être capitale européenne de la culture en 2028, le 3 mars dernier déjoue les pronostics. Si les présélections de Clermont-Ferrand (dont le projet est le plus anticipé) et de Rouen (et la Seine) étaient plus ou moins attendues, celles de Bourges et Montpellier sont plus surprenantes.

Bourges est une charmante ville au patrimoine indiscutable mais à la taille modeste sans véritable relais dans son bassin régional. En revanche la notoriété de son festival de musique lui assure un solide point d’appui.

Montpellier dispose de nombreux équipements culturels et d’un fort appui de la Région Occitanie, mais venant après Marseille-Provence 2013, à moins de 200 kilomètres, sa candidature doublonne dans une région par ailleurs favorisée sur le plan touristique. C’est sans doute l’une des raisons pour laquelle la candidature de Nice n’a pas été retenue, cumulée avec l’absence d’un programme plus abouti.

Malgré son indéniable force symbolique, la candidature de Bastia n’a pas été retenue. Les 12 jurés ont vraisemblablement été embarrassés par la faible offre culturelle de la ville corse et la saturation des équipements touristiques.

Plus surprenante est l’absence de Saint-Denis dans la présélection. L’originalité de sa candidature laissait envisager au moins la chance de concourir pour affiner une programmation difficile à monter. La proximité avec Paris et la présence des sites pour les J0 de 2024 ont dû peser dans la balance.

Amiens et Reims ont des profils quelques peu comparables à Bourges. Leurs projets ont moins séduit les jurés, attentifs à l’engagement des élus et acteurs locaux, à la soutenabilité financière de la programmation et à la dimension européenne.

Les quatre villes ont maintenant 10 mois pour affiner leur projet, accueillir des membres du jury et participer à une nouvelle audition. La ville lauréate sera désignée à la fin de l’année.