Les quatre « capitales européennes de la culture » encore en lice

Deux catégories semblent se dessiner : les villes qui s’appuient sur un vaste territoire (Clermont-Ferrand et le Massif central, et Rouen le long de la Seine, du Havre à Giverny), et les villes centrées sur la métropole (Bourges et Montpellier). Si toutes ont mis en avant leur fibre écologique, participative et européenne, le niveau de préparation des programmes n’est pas le même. Rouen et Clermont-Ferrand se détachent légèrement à la lecture des dossiers de candidature. Mais, à ce stade, le jury s’est attaché aux grandes lignes des projets, à leur faisabilité et à leur pertinence pour la ville. Il reste neuf mois aux villes candidates pour affiner leur dossier, trouver les financements requis, susciter l’enthousiasme des populations et convaincre les délégations qui vont venir les rencontrer sur place.

On saura plus tard les raisons qui ont conduit les jurés à ne pas retenir Amiens, Bastia, Nice, Reims et Saint-Denis. On ne peut évoquer que des hypothèses : Amiens, Bastia et Reims n’ont sans doute pas la taille suffisante pour bâtir une programmation attirant des millions de visiteurs ; Nice dispose, à l’inverse, de tous les équipements nécessaires, mais les jurés ont pu se demander ce que cette candidature apporterait à une métropole déjà très connue dans le monde. La surprise vient de l’élimination à ce stade de Saint-Denis. Candidature atypique, il aurait été intéressant de connaître sa programmation. Son rôle dans l’organisation des Jeux olympiques de 2024 a dû convaincre le jury qu’elle avait déjà fort à faire.