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Enchères dans le métavers : une prouesse technologique, un flop côté vente

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 9 février 2022 - 368 mots

PARIS

Une première vente aux enchères d'œuvres d'art contemporaines NFT, organisée mardi dans le métavers et simultanément dans un lieu physique à Paris, a attiré nombre de curieux mais s'est soldée par un piètre résultat, seul un lot ayant été vendu, selon les organisateurs.

David Pons, Métacathédrale, NFT. © Aguttes
David Pons, Métacathédrale, NFT.
© Aguttes

Seule une création unique en 3D d'une cathédrale imaginée pour la planète Mars a intéressé les acheteurs, environ 40 présents physiquement lors de la vente sur l'île Saint-Louis, ainsi que quelques dizaines, simultanément connectés dans l'univers virtuel immersif et interactif du métavers, accessible depuis leur ordinateur, smartphone ou tablette. La « métacathédrale » a été emportée à 15 000 euros, selon Claude Aguttes, commissaire-priseur de la vente, à la tête de la maison éponyme qui avait déjà vendu sous forme de NFT le premier SMS de l'histoire, pour 107 000 euros, en décembre.

Une cinquantaine d'œuvres d'art visuelles (peinture, vidéos, photos, mode, design) et sonores numériques d'une vingtaine d'artistes contemporains émergents internationaux ainsi que du maître japonais de l'estampe Hokusaï avaient été présentées à la veille de cette vente. Une trentaine seulement ont finalement été proposées à la vente. « Nous savions qu'il n'y aurait probablement pas de record mais c'est l'organisation technologique de cette vente qui est importante. C'est l'avenir, beaucoup de gens ont assisté à l'événement avec plaisir et curiosité mais n'ont pas osé enchérir, c'est un bon démarrage ! », s'est néanmoins réjoui M. Aguttes auprès de l'AFP.

Avec un commissaire-priseur et des enchérisseurs présents dans le métavers qui pouvaient interagir comme dans la vie réelle, il s'agissait d'une « première vente aux enchères de ce type dans le monde », à la différence de ventes aux enchères en ligne, organisées un peu partout sous l'appellation « métavers » mais qui n'en sont pas encore, estime la maison de vente.

Toutes les œuvres d'art proposées ont été créées à partir d'une réalité physique ou d'algorithmes, puis numérisées et rendues immatérielles grâce aux nouvelles technologies. Chacune est dotée d'un certificat de propriété et d'authenticité appelé « jeton non-fongible » (non fungible token en anglais, NFT), qui en fait sa valeur. Ce petit objet numérique révolutionnaire est enregistré dans la « blockchain », sorte de « coffre-fort d'internet » permettant la sauvegarde codée des œuvres, leur traçage et leur certification.

Cet article a été publié par l'AFP le 8 février 2022.

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