La galerie Peres Projects dépose son bilan

Le tribunal d’instance de Charlottenburg a placé en 27 février dernier la galerie berlinoise Peres Projects GMBH, dirigée par Javier Sebastian Peres-Suardiaz, 53 ans, sous administration judiciaire provisoire. « Cette décision vise à éviter que la situation économique ne se détériore davantage jusqu’à la décision finale d’insolvabilité » a expliqué le média allemand Verbraucherschutzforum. 

C’est l’avocat berlinois Christian Otto qui a été nommé administrateur judiciaire provisoire. En contrepartie de la suspension des saisies, les opérations commerciales doivent désormais obtenir l’accord de Christian Otto, le contrôle des avoirs bancaires lui est transféré.

Fondée en 2003, Peres Projects a d’abord ouvert ses portes à San Francisco, avant de déménager à Los Angeles – aujourd’hui fermée – et de se faire remarquer grâce à une exposition de l’artiste Terence Koh. La galerie a ensuite collaboré avec des artistes tels que Joe Bradley et Dan Colen.

Habituée des foires telles qu’Arco à Madrid, Art Basel Hong Kong ou Frieze, la galerie avait ouvert un espace à Berlin en 2005, où elle vient de tenir sa dernière exposition en février. Son antenne milanaise, ouverte en 2022, est inactive depuis décembre. En revanche, son antenne de Séoul, ouverte en 2023, expose actuellement des œuvres de l’artiste autrichien Hermann Nitsch.

Cette situation survient dans un contexte de recul généralisé du marché de l’art, dont la valeur a chuté de 12 % en 2024. Les galeries, bien qu’un peu plus résilientes que les maisons de ventes aux enchères, peinent pour certaines à retrouver leur niveau d’avant la crise sanitaire, confrontées à la hausse des coûts (loyers, assurances, transports) et à l’attentisme des acheteurs.