Un observatoire français consacré aux métavers

Le cabinet de consultants Talan, la banque publique d’investissement Bpifrance, La Mutuelle Générale et le pôle universitaire parisien DeVinci Executive Education viennent de créer une association de loi 1901 dénommée L’Observatoire des métavers, pour analyser le « développement professionnel et sociétal » de ces mondes virtuels. C’est le directeur général et fondateur du groupe Talan Philippe Cassoulat (54 ans) qui en a pris la présidence. 

Les travaux seront menés de manière collective, avec la participation de grands groupes, de petites et moyennes entreprises (PME), d’organismes publics ou privés de recherche et de formation, d’institutions et de personnalités. Les adhérents de cette association entendent « traiter des enjeux et des impacts des métavers dans la société ». 

Cela passera d’abord par l’organisation de débats publics. Le premier de ces débats se tiendra en septembre prochain. Il portera sur les enjeux sociaux et économiques des métavers et sur le rôle que doivent jouer les pouvoirs publics dans ce domaine. L’association publiera également un rapport annuel sur l’impact des métavers en France et dans le monde. Il pilotera enfin des études et des réflexions destinées à favoriser le développement des métavers. 

Bien que l’Observatoire des métavers s’engage à « prendre de la hauteur », son point de vue n’est pas neutre, il croit fermement en ses possibilités. C’est ce que laisse entendre son président : « Beaucoup considèrent le métavers comme une comète qui va rapidement disparaître. Je pense au contraire qu’il s’agit d’un sujet de fond qui va radicalement changer le quotidien de centaines de millions de personnes et obliger les entreprises et les pouvoirs publics à se positionner rapidement ». L’Observatoire des métavers se servira de son travail d’analyse pour encourager, soutenir et conseiller des projets innovants dans le secteur. 

Les métavers donnent accès à des mondes virtuels (Horizon Worlds, The Sandbox, VRChat) dans lesquels chacun peut évoluer à travers un avatar personnalisé. Il est possible d’y faire à peu près tout ce que l’on fait dans le monde réel. De s’y déplacer, d’échanger avec d’autres avatars et surtout d’y dépenser de l’argent. De grandes marques se sont laissé tenter par les métavers. Par exemple, le distributeur Carrefour y a acheté des « terrains » qu’il peut louer pour accueillir des événements tels que des concerts ou encore des expositions virtuelles. Le président Emmanuel Macron s’est montré favorable à la création de métavers européens pour « proposer des expériences en réalité virtuelle, autour de nos musées, de notre patrimoine et de nouvelles créations, en protégeant les droits d’auteurs et droits voisins ».