PARIS
PARIS [30.03.17] – Le décret d’application relatif aux labels mentionnés dans la loi création architecture et patrimoine votée en juillet dernier, précise leurs conditions d’attribution par l’État. Il fixe notamment le nouveau nom des centres d’art.
Comment le gouvernement allait-il nommer officiellement les centres d’art ? Tout simplement « centre d’art » ? non car cette appellation très générique et générale ne peut se réduire à l’art contemporain. « Centre d’art contemporain national », à l’instar du label « Centre chorégraphique national » ? non car la plupart des centres d’art sont des structures associatives, majoritairement financées par des collectivités locales. Il ne restait donc que : « Centre d’art contemporain d’intérêt national », dont on doute que l’acronyme CACIN soit très utilisé.
Au-delà du nom, le décret précise les conditions d’attribution des labels et leur contrôle par l’Etat. La loi avait déjà instauré une validation par le ministère de la Culture du dirigeant d’un centre d’art labellisé. Une mesure bien jacobine, qui contraste avec le processus très encadré de leur recrutement, avec appel à candidatures et soutenance de projet. D’un côté on responsabilise et professionnalise l’échelon local sur la recherche d’un directeur, mais de l’autre l’Etat s’arroge le droit de valider ou non le directeur choisi.
Un directeur qui au demeurant risque de se cantonner aux tâches ingrates de comptabilité et de gestion des ressources humaines puisque le décret d’application stipule qu’afin de garantir sa liberté de programmation artistique, le (sous) directeur responsable de la programmation, dispose d’un budget autonome et bien identifié.
Les centres d’art, comme les autres structures labellisées (Opéra national en région, Centre national de création musicale, scène de musiques actuelles..) signeront avec l’Etat et les collectivités partenaires une convention pluriannuelle que l’on attend de lire avec impatience.
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Bienvenue aux CACIN, les centres d’art contemporain d’intérêt national
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