LYON
C’est dans la presse locale qu’un certain nombre d’institutions culturelles ont appris fin avril la diminution, ou disparition de leurs subventions venant de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Entérinée le 25 mai lors d’une commission permanente, la décision présentée comme un « rééquilibrage solidaire et équitable » réduit de manière drastique les dotations de 139 acteurs culturels. Selon l’opposition écologiste, ces baisses représenteraient au total 4 millions d’euros.
« Il n’y a pas de rente », s’est justifié Laurent Wauquiez, président de la Région (Les Républicains), au micro de BFM Lyon, affirmant parallèlement que le budget de la culture augmentait en 2022. L’exécutif régional explique vouloir mieux répartir les sommes sur le territoire de la région, notamment dans les territoires ruraux. Les acteurs régionaux de la culture rejoints par des institutions nationales ont rapidement réagi par une pétition, qui dénonce la baisse des subventions, et la méthode, sans concertation préalable ni explications de la part de la collectivité territoriale. « Comment, après les votes des budgets, justifier l’annonce d’une baisse en plein exercice, dans un secteur qui par définition programme ses actions des mois à l’avance ? », interrogent les 70 auteurs du texte.
Ces baisses touchent particulièrement les métropoles de Lyon et de Grenoble : dans la capitale régionale, la Villa Gillet, promouvant la littérature, et le Musée urbain Tony-Garnier sont privés de l’intégralité de leurs subventions. La Maison de la danse, le TNP (Théâtre national populaire), les Subsistances, lieu multidisciplinaire, et la Biennale d’art contemporain enregistrent des baisses de 30 à 40 % de leurs subsides, représentant une perte de centaines de milliers d’euros. « Pour nous les conséquences sont catastrophiques », déplorait Isabelle Bertolotti, la directrice de la Biennale qui ouvre en septembre avec une programmation arrêtée de longue date.
Grenoble concentre à elle seule un huitième des économies, avec 500 000 euros soustraits au budget d’une quinzaine d’acteurs. Les baisses touchent aussi fortement l’enseignement : l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, l’École supérieure d’art et de design de Saint-Étienne ainsi que l’École de la Comédie de la même ville, l’École supérieure d’art de Clermont-Ferrand ou l’École supérieure d’art d’Annecy subissent toutes une baisse de leurs subventions allant de 15 à 45 %.
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Wauquiez taille à la hache dans les subventions culturelles de sa région
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°591 du 10 juin 2022, avec le titre suivant : Wauquiez taille à la hache dans les subventions culturelles de sa région