PARIS
Le projet de budget 2025 prévoit une légère augmentation de 14 M€ des crédits de paiement. Avant discussion parlementaire.
Le projet de budget 2025 présenté hier par le Premier ministre Michel Barnier indique une quasi-stabilité des crédits de paiement de la mission Culture qui s’établissent à 3,92 milliards d’euros soit une légère hausse de 14 millions par rapport à la loi de finances initiale (LFI) 2024, hausse qui sera vite gommée par l’inflation (prévue à 1,8 %).
Cette quasi-stabilité est à l’aune de la baisse générale des dépenses publiques de l’État qui n’est que de 2,5 milliards d’euros. Le seul poste de dépense qui augmente le plus est la charge de la dette (les seuls intérêts d’emprunts) qui passent de 52 à 54,9 milliards d’euros soit 14 fois le budget de la mission Culture.
La répartition du budget entre le patrimoine, la création et la transmission ne change pas ou très peu si ce n’est que les charges de personnel augmentent de 23 millions d’euros. Il faudra attendre le détail des dépenses du ministère pour savoir quel poste budgétaire baisse pour compenser cette hausse de 23 M€. Le nombre de fonctionnaire du ministère ne change pas tandis que les opérateurs (grands musées) perdent 82 postes.
A ce stade, les seules indications notables sur le contenu des programmes concernent les travaux du Centre Pompidou qui sont maintenus et le Pass culture qui sera « amélioré » mais qui semble avoir sauvé sa dotation.
Rappelons cependant que l’on compare des choux et des carottes, seul compte en réalité ce qui a vraiment été dépensé. D’un côté la comparaison avec la LFI 2024 ne prend pas en compte le (fort) coup de rabot de 204 M€ et de l’autre il est fort probable que le budget 2025 ne sera pas entièrement dépensé en raison du taux de réserve.
On retiendra que cette légère hausse (hors inflation) de 14 M€ est compensée par une baisse de 16 M€ des crédits de paiement de la diplomatie culturelle gérée par le Quai d’Orsay.
Enfin, ce budget passera-t-il l’épreuve du Parlement où d’un côté la gauche veut augmenter les impôts et la dépense publique et la droite veut l’inverse ? Laurent Saint-Martin, le ministre du budget, a programmé une enveloppe de 5 milliards d’euros de baisse des dépenses que les parlementaires devront répartir. Le ministère de la Culture portera-t-il sa part soit près de 40 millions d’euros ? Alors que traditionnellement le PLF de la culture était peu ou prou le budget final du ministère, cette année tous les scénarios sont sur la table y compris un départ du Premier ministre qui entraînerait la France dans une grave crise politique et économique.
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Stabilité du budget de la culture 2025 (pour l’instant)
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