Beaubourg veut retrouver fluidité et ouverture

Au fil des ans, en raison des impératifs d’exploitation ou de sécurité, Beaubourg s’est quelque peu replié sur lui-même. Le projet lauréat pour le chantier du Centre Pompidou, présenté le 20 juin, restitue sa transparence au lieu. Les architectes Nicolas Moreau et Hiroko Kusunoki ont pour objectifs d’ouvrir le bâtiment – en libérant la façade côté rue du Renard, et en retravaillant la piazza – et de fluidifier les circulations, en particulier celles menant vers la « chenille » et les collections permanentes.

Respectueux de l’œuvre initiale, ce projet se déploie principalement en sous-sol, où les activités sont redistribuées, en utilisant l’espace du parking. La connexion se fera par une structure en gradin, entre le plateau d’entrée et les deux niveaux situés en sous-sol. Programmée dans le cadre de ce chantier, la rénovation des espaces d’exposition n’est cependant pas développée dans la présentation. Le pavillon accueillant l’Atelier Brancusi sera, lui, affecté à la bibliothèque Kandinsky, et l’atelier du sculpteur réintégré au parcours permanent.

Ce chantier dit « culturel » sera mené parallèlement au chantier technique (cabinet d’architecture AIA Life Designers), qui doit réviser les réseaux obsolètes du Centre et réduire sa consommation énergétique : un volet financé à hauteur de 262 millions d’euros par l’État. Le chantier culturel est quant à lui estimé à 186 millions d’euros, une somme que le Centre Pompidou va devoir trouver. Bien que son président l’ait exclu pour des raisons de sécurité, une pétition lancée par le galeriste Daniel Templon demande à ce que les travaux se fassent sans fermer le Centre.