PARIS
À sa réouverture après quatre ans de travaux le Centre ne va pas être très différent. Entre-temps ses collections vont voyager.
Les grandes lignes du nouveau projet culturel du Centre Pompidou pour sa réouverture après d’indispensables travaux étaient plus ou moins connues quand son président et la ministre de la Culture en ont présenté les détails mercredi 10 mai. Et elles n’ont rien d’un big bang. Le maintien de la BPI qui occupe deux étages du bâtiment étant acté depuis longtemps et l’annexion du Palais de Tokyo finalement écartée, le Centre Pompidou 2030 ne changera pas fondamentalement.
La surface de la BPI est même agrandie, et celle actuelle des collections permanentes diminuée par le rapatriement dans le bâtiment principal de l’Atelier Brancusi. Quelques m² vont être récupérés en sous-sol, à la place de l’ancien parking (inutilisé) pour les autocars, qui va permettre de créer ce qui va s’appeler une Agora, accessible à partir du Forum et consacré à la création contemporaine « et aux débats d’idées ». Il sera cependant demandé aux architectes invités à concourir (mais pas Renzo Piano - 85 ans - qui n’a pas souhaité y participer), d’ouvrir plus largement le bâtiment sur les quatre côtés. Le Centre promet « un accrochage totalement repensé », sans plus de précisions pour le moment.
Quelques informations nouvelles ont cependant été annoncées, en particulier concernant le calendrier et les activités du Centre pendant les travaux. Le déménagement nécessitant plusieurs mois, il a été décidé de fermer progressivement les lieux entre l’automne 2024 et décembre 2025, date de la fermeture totale du bâtiment avant le début des travaux. Des expositions continueront à se tenir, dont la dernière consacrée à Matisse.
Comme attendu, les œuvres de la collection vont être prêtées pendant la fermeture. Le Louvre, Orsay et le Quai Branly en accueilleront certaines tandis que des expositions temporaires seront organisées dans les Galeries nationales du Grand Palais qui doivent rouvrir en 2024. Si la BPI est déplacée provisoirement dans un immeuble à proximité de Bercy, l’Ircam lui restera ouvert. Entre temps, le futur site des réserves à Massy (renommé la Fabrique de l’art) devrait rouvrir en 2026 avec une surface dévolue à des expositions.
Tout cela coûte cher : 262 M€ pour la rénovation du bâtiment plus 180 M€ pour le projet culturel soit 442 M€. Si l’État s’est engagé à financer la rénovation, il revient au Centre de trouver des ressources pour les 180 M€. Pour l’heure seuls 19 M€ ont été trouvés, mais Laurent Le Bon compte sur la location des œuvres dans ses antennes à l’étranger, l’apport d’un mécène qui sera annoncé dans quelques semaines et la générosité du public pour combler le solde. Mais dans la mesure où le projet culturel a été modularisé, ne seront in fine réalisé que seuls ceux qui sont financés.
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À quoi va ressembler le Centre Pompidou à sa réouverture en 2030 ?
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