Les agents du Centre Pompidou déposent un nouveau préavis de grève

Quatre journées de négociations avec la direction du Centre Pompidou, dont une avec le cabinet de la ministre de la Culture, n’auront pas suffi à désamorcer le mouvement de grève entamé le 5 octobre dernier par certains agents du Centre. Réunis par l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, Sud et Unsa) lundi 6 novembre, les agents ont reconduit la grève par un nouveau préavis d’un mois. Après une suspension de la grève durant les vacances scolaires, la mobilisation syndicale perturbe à nouveau les activités du Centre qui a dû fermer dimanche 5 et lundi 6 novembre.

Dans la foulée de l’Assemblée générale de lundi, une cinquantaine d’agents ont investi les bureaux de la direction pour interpeller Laurent le Bon, président du Centre Pompidou. Ce dernier a accepté le principe d’une nouvelle réunion de négociation le mercredi 8 novembre.

Les discussions entre la direction et les personnels grévistes patinent en raison de l’absence d’engagement écrit sur quelques revendications clefs, notamment celles portant sur la non-externalisation de certains services, le maintien des effectifs et du plafond d’emploi, « alors qu’il y a un principe d’accord dans les discussion », précise Vincent Krier, secrétaire national de la CGT-Culture. Le protocole d’accord de sortie de grève en est désormais à sa quatrième version.

Les syndicats font tout de même état d’avancées : « Le ministère de la Culture a donné son accord pour qu’il y ait un mécanisme de compensation [financière] en cas de baisse d’activité pour les agents. Beaucoup d’entre eux ont des contrats à temps partiels avec des volumes d’heures complémentaires importants », explique Vincent Krier.

Le premier préavis de grève (voté le 28 septembre par 400 agents) arrivant à son échéance le 16 novembre, un second préavis a été voté, et sera déposé dans les jours qui viennent. Depuis le début de la mobilisation, le principe d’une « grève roulante » de services en services perturbe les activités quotidiennes du Centre. Beaubourg a également connu six journées de fermeture complète, décidées en Assemblée générale le matin-même, ou suivies spontanément par les agents comme ce dimanche 5 novembre. La direction a recours à des agents vacataires pour palier aux absences des grévistes : « ce n’est pas parce que le musée est ouvert que les personnels ne sont pas en grève », rappelle la CGT-Culture.

L’intersyndicale souhaite désormais politiser ce conflit social par diverses initiatives : interpellation d’élus, projet de lettre ouverte au président de la République -  et remonter les négociations au niveau du ministère de la Culture.