Après une fermeture complète du Centre durant les vacances d’hiver, les grévistes ont revu à la baisse leurs revendications.
Les applaudissements étaient nourris pour les services de sécurité et de sécurité incendie, lors de l’Assemblée générale des grévistes du Centre Pompidou tenue le jeudi 11 janvier dernier. Durant les deux semaines de vacances scolaires, leur coordination a permis une fermeture complète du Centre : un mode d’action plus visible que celui de la grève roulante adopté lors des trois premiers mois de la mobilisation.
Alors que le mouvement dure depuis treize semaines, les grévistes ont réduit le périmètre de leurs revendications à deux points majeurs, la non-externalisation des services et le maintien du plafond d’emploi. Et par ailleurs, ces revendications portent désormais seulement sur la durée des travaux programmés dans le Centre Pompidou (annoncés sur cinq ans), là où l’intersyndicale exigeait auparavant qu’elles soient appliquées « avant, pendant et après » le chantier. « Nous avons un seul souhait pour cette nouvelle année, c’est d’enfin arriver à signer ce protocole », déclarait Philippe Mahé, délégué FO du Centre Pompidou.
Prenant acte de l’impossibilité du ministère et de la direction du centre à s’engager au-delà de 2030, les syndicats ont adapté leurs revendications pour faciliter un accord. Lors d’un Comité social d’administration au ministère de la Culture, les délégués du personnel présent ont aperçu une « fenêtre de tir » pour ces exigences recalibrées dans les réponses formulées par le secrétaire général de la rue de Valois.
« La présidence et la direction du Centre sont pleinement mobilisées pour aboutir à la signature rapide du protocole d’accord », assure également la direction. Cette dernière rappelle avoir donné des « garanties fortes aux principales revendications du mouvement », mais qui n’ont pas fait l’objet d’engagements écrits satisfaisants au regard de l’intersyndicale.
La demande d’un lieu unique pour poursuivre les actions du Centre durant les travaux a été laissée de côté par les grévistes. Celle d’un maintien des rémunérations est en bonne voie, si ce n’est le sort particulier des guides conférencières du Centre, dont les heures complémentaires ne sont pas intégrées dans l’accord.
« Il faut que le Centre s’engage à les prendre en compte, car ces heures constituent de fait le travail effectif des guides conférencières, qui demandent depuis des années à les intégrer dans leur contrat », explique Olivier Melt, secrétaire UNSA-Pompidou. La direction donne rendez-vous dans les prochains jours à l’intersyndicale sur ce sujet : « la direction des publics associe les conférencières et conférenciers pour définir les perspectives de leurs missions durant la fermeture », rappelle-t-elle également.
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Centre Pompidou : les grévistes font un pas vers la direction
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