PARIS
Inquiets sur leur statut pendant et après les travaux, certains agents continuent à empêcher la réouverture du Centre.
En pleine semaine de l’art contemporain, le Centre Pompidou avait prévu une programmation dense et festive. Mais l’actualité sociale en a voulu autrement, avec une grève des agents du Centre dès lundi 16 octobre, poursuivie ensuite le jeudi 19 et aujourd’hui vendredi 20. Les syndicats avaient fait de cette fin de semaine des « journées stratégiques », afin de perturber les divers évènements programmés, dont une soirée de clubbing (Artklub) prévue ce vendredi soir. Les agents de sécurité faisant partie des grévistes, cette dernière ne pourra pas se tenir.
Les revendications des grévistes portent sur le maintien de leur poste ainsi que de leur statut durant toute la durée des travaux programmés sur le site de Beaubourg (2025-2030). L’inquiétude concerne un recours possible à l’externalisation de certains services (billetterie, sécurité, médiation, par exemple) à l’issue du chantier de rénovation du Centre. Un scénario déjà vu dans d’autres institutions, comme au Musée Picasso, lorsque Laurent le Bon – désormais président du Centre Pompidou - pilotait sa réouverture.
« Le dialogue a été immédiatement engagé entre les organisations syndicales et la direction, il est en cours et nous devons le laisser se poursuivre », a indiqué un porte-parole du Centre Pompidou au Journal des Arts. Les syndicats reconnaissent des avancées dans ce dialogue avec le Centre et la rue de Valois, malgré des « ambiguïtés » à lever.
Les grévistes souhaitent également obtenir des clarifications sur les modalités de la poursuite des activités du Centre durant les travaux, qu’ils estiment aujourd’hui très floues malgré la signature de quelques conventions. L’assemblée générale de jeudi a fait émerger l’idée d’une occupation du Grand Palais Éphémère par le Centre, une piste sur laquelle réfléchirait l’exploitant du lieu (GL Events), mais qui reste contrainte par la loi olympique, obligeant la nef temporaire à être démontée après 2024.
Durant cette semaine de perturbation, les « Conversations » organisées dans le cadre de la foire Paris+ ont été délocalisées au Musée Picasso. Une délocalisation qui a permis à cette programmation de se tenir malgré le conflit social, mais considérée comme une tentative de « briser la grève » par les syndicats.
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Au Centre Pompidou, la grève se poursuit ce vendredi
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