Le Centre des monuments nationaux, qu’est-ce que c’est ?

Ses compétences vont donc de la maîtrise d’ouvrage à l’exploitation touristique en passant par l’édition d’ouvrages. « Lorsqu’il y a dans le patrimoine de l’État des monuments qui changent de destination et qui présentent un intérêt pour le public, le CMN propose des solutions pour leur ouverture et une offre culturelle », rappelle le président du Centre, Philippe Bélaval. C’est le cas, par exemple, pour l’Hôtel de la Marine, place de la Concorde, suite au déménagement de l’état-major, qui sera ouvert à la visite à partir du second semestre 2018. Chaque nouveau monument est ainsi intégré à un réseau d’une centaine d’autres répartis sur le territoire et dotés d’une caisse commune, autofinancée à 85 % grâce aux recettes des droits divers, tels que les entrées, les locations, les tournages, etc., complétées par des subventions publiques.

Strictement centré à l’origine sur le patrimoine de l’État, le CMN propose ses compétences à d’autres institutions ou territoires. Ainsi de la Villa Kérylos, à Beaulieu-sur-Mer, propriété de l’Institut de France, qui vient d’entrer dans le réseau. « Des mutations auront également lieu au niveau du patrimoine des collectivités territoriales par le changement des compétences et de leurs contours géographiques.
Il serait positif que le CMN sorte de son cœur de métier et qu’il puisse intervenir sur des sites importants pour la communauté. » Pour le moment, il poursuit sa mission et prévoit des travaux pour l’accès au public début 2018 de la Colonne de Juillet, place de la Bastille, le centième monument du réseau ouvert à la visite.