PARIS
La protection couvre désormais les meubles conçus pour l’atelier-appartement, indissociables de son architecture.

Situé au dernier étage de l’immeuble Molitor, conçu à la limite de Paris et de Boulogne-Billancourt dans les années 1930 par Le Corbusier (1887-1965) et son cousin associé Pierre Jeanneret, l’atelier-appartement en duplex de l’architecte avait été entièrement classé en 2017, à l’exception de son mobilier. C’est désormais chose faite : le mobilier a été classé au titre de Monument historique, a annoncé le ministère de la Culture. L’atelier-appartement de Le Corbusier, aujourd’hui propriété de la Fondation Le Corbusier, légataire universelle de l’artiste, est ouvert au public depuis 1991.
Souvent en béton ou fixé au mur, le mobilier fait partie intégrante de l’architecture du lieu. « Une armoire corbuséenne par exemple, intégrée en béton dans les espaces à vivre a donc quitté son statut de meuble tout en se donnant à la fois à voir comme mobilier immobile, meuble et non-meuble, architecture et sculpture » avait écrit l’architecte Arthur Rüegg dans son ouvrage Le Corbusier. Meubles et intérieurs 1905-1965 (2012).

En 1928, Le Corbusier et l’architecte et designer Charlotte Perriand (1903-1999) conçoivent pour l’appartement de 240 m² des meubles en tube d’acier, tels que la chaise longue et le fauteuil grand confort. La chambre comprend un lit mural métallique restauré en 2008, tandis que l’atelier regroupe fauteuils en rotin, chaises métalliques et une table ovale. Le salon abrite un canapé de 1934 et une table en marbre. Côté éclairage, on trouve une lampe-projecteur, une tige métallique surmontée d’un globe en verre, ainsi que des néons ajoutés après 1950. Parmi les accessoires classés figurent également des objets industriels, tels que deux porte-éponges et un porte-savon provenant du Bon Marché (Paris).
L’intérêt principal de ce classement réside moins dans les contraintes de restauration, qui interdisent toute intervention sans autorisation, que dans la garantie que ces objets resteront sur place. La protection couvre ainsi 27 pièces de mobilier dont la conservation avait été menacée ces dernières années. Certains éléments, comme des tapis, lampes ou fauteuils, ne figurent pas sur la liste, ayant disparu depuis le décès de l’artiste en 1965.
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Le mobilier de l’atelier-appartement de Le Corbusier entièrement classé
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