PARIS
À la différence des années précédentes, la manifestation est ouverte à tous les marchands. Près de cent trente galeries participent à cette 8e édition.
Paris.« Il nous est paru souhaitable d’adapter le Paris Gallery Weekend 2021 au contexte exceptionnel, en l’ouvrant aux trois cent dix galeries adhérentes du comité ; en quelques jours, plus d’une centaine d’entre elles ont rejoint l’événement », explique Géraldine Doger de Spéville, déléguée générale du Comité professionnel des galeries d’art (CPGA), qui a repris le pilotage de la manifestation jusqu’ici gérée par une association. « La décision d’organiser cette 8e édition début juin a été prise alors que la date de réouverture des espaces d’exposition n’était pas encore confirmée : on faisait donc le pari optimiste d’un temps fort au moment où serait à nouveau rendue possible l’expérience physique de l’art. » Cet élan témoigne d’une volonté de « se projeter dans un événement collectif qui permet de faire la démonstration du dynamisme de la scène parisienne », estime Isabelle Alfonsi, cofondatrice de la galerie Marcelle Alix et membre du conseil du CPGA.
Reste que de nombreux marchands ont fait le choix de s’abstenir, désireux de se tenir à l’écart du « brouhaha événementiel », agacés surtout de devoir payer une adhésion de 800 euros pour le simple fait d’ouvrir leur galerie et de communiquer leurs fichiers clients. « Nous sommes déjà ouverts tous les dimanches », résume l’un d’entre eux.
Malgré ces défections, le programme affiché s’annonce riche et varié. Avec près d’une centaine de solos shows, les expositions monographiques sont très majoritaires parmi les sept « parcours » qui quadrillent la capitale, englobant Pantin et Romainville. La galerie Lelong propose ainsi un aperçu de l’œuvre de Kiki Smith avec des bronzes récents [voir ill.], deux sculptures et des dessins des années 1990, ainsi que des gravures des années 1980, tandis que Chantal Crousel consacre sa 4e exposition personnelle à Wolfgang Tillmans.
Ce week-end sera l’occasion de découvrir de nouvelles galeries comme la marseillaise Double V Gallery et la clermontoise Claire Gastaud, qui partagent en alternance un espace commun rue Chapon. Mais aussi de retrouver des galeries internationales récemment installées à Paris, telles que Levy Gorvy, David Zwirner ou la galerie White Cube, qui présente une série de nouveaux dessins de Julie Mehretu. Parmi les têtes d’affiche : les peintures à l’huile sur aluminium de Sean Scully (Thaddeus Ropac) et une sélection d’œuvres de Louise Bourgeois (Karsten Greve). On trouve également sur le parcours de nombreuses figures historiques, comme Sonia Delaunay (Zlotowski), Jean Fautrier (Applicat-Prazan), Frantisek Kupka (Le Minotaure), ou Miró envisagé sous l’angle d’un rapprochement inédit avec Zao Wou-Ki (Mayoral de Barcelone). Chez Nathalie Seroussi, qui a opté pour une exposition collective, ce sont les cut-out de Jean Arp, John Baldessari, Bernard Heidsieck et Gordon Matta-Clark qui dialoguent entre eux.
Les artistes émergents sont aussi présents, qu’il s’agisse de Gaëlle Choisne, prix Aware 2021, chez Air de Paris, ou de Paul Heintz, prix Révélation Emerige 2019, chez gb agency, entre autres. Plus d’une dizaine d’expositions sont par ailleurs consacrées aux scènes africaine et arabe, tandis que la photographie est mise en avant par une quinzaine de marchands.
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« Happy Hours » pour le Paris Gallery Weekend
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°568 du 28 mai 2021, avec le titre suivant : « Happy Hours » pour le Paris Gallery Weekend