Paris Gallery Weekend, promenade entre valeurs sûres et jeunes artistes

S’inspirant des Gallery Weekend de Berlin et de Bruxelles, succès en la matière, la manifestation printanière entend bien créer un deuxième temps fort, après la Fiac en octobre, pour l’art contemporain à Paris, notamment avec une offre soignée et diversifiée. De nombreuses enseignes jouent la carte de l’exposition monographique, qui est une bonne occasion de découvrir le travail d’un artiste. On peut y découvrir des artistes historiques, à l’instar du sculpteur italien Arnaldo Pomodoro. Une sélection d’œuvres documentant les débuts de sa carrière, de 1955 à 1965, est montrée à la Tornabuoni Art. La Galerie Christophe Gaillard expose, elle, les trente dernières années de création de Pierre Tal Coat, peintre de l’école de Paris. Pour envisager l’histoire de l’art sous un autre angle, la nouvelle Galerie Loeve&Co, ouverte par Stéphane Corréard et Hervé Loevenbruck, propose un programme centré sur la redécouverte. Sur ces cimaises, le visiteur découvre l’art concret d’« un Peter Pan d’envergure Léonardesque » : l’artiste italien un peu oublié Bruno Munari. Mais le parcours donne aussi à voir des artistes nettement plus… contemporains. La Galerie Laure Roynette montre le benjamin de cette édition : Jean-Baptiste Boyer, né en 1990. « Un exil perdu d’avance », dévoile une série de peintures propre à l’univers, légèrement angoissant, du jeune Français, où rêve, réalité, désir, passion et enfer se mêlent. La Galerie Lelong montre pour la première fois les œuvres géométriques de l’Américain Samuel Levi Jones. Ancrées dans la tradition abstraite, ses toiles grand format sont des assemblages de tissus provenant d’ouvrages institutionnels désuets.