Galerie

Paris Gallery Weekend mise sur la communication

Par Anne-Cécile Sanchez · Le Journal des Arts

Le 11 mai 2022 - 504 mots

PARIS

Pour cette édition 2022 qui fédère plus de cent galeries, Paris Gallery Weekend veut capitaliser sur le regain d’intérêt du public apparu pendant la crise sanitaire.

Pour sa neuvième édition, Paris Gallery Weekend affiche une ambition renouvelée. Depuis 2021, le Comité professionnel des galeries d’art (CPGA) a repris l’organisation de la manifestation jusqu’ici gérée par l’association Choices. Le « board » comprend désormais Isabelle Alfonsi (Marcelle Alix), Florence Bonnefous (Air de Paris), Vanessa Clairet (Perrotin), Yves Zlotowski (Galerie Zlotowski) et Marion Papillon (Galerie Papillon), présidente du CPGA.

Alors que la Fiac cède la place en octobre au Grand Palais à Paris+, par Art Basel, l’idée est de consolider ce rendez-vous de printemps et d’affirmer tant la dynamique de la place parisienne que « la force du collectif ». 106 galeries ont répondu présent (contre une cinquantaine en 2019), dont quelques nouvelles venues récemment installées dans la capitale telles que la Dvir Gallery ou Mariane Ibrahim. Certaines enseignes ont en revanche déserté les rangs, comme Kamel Mennour.

Sur le fond, la manifestation maintient le principe d’une offre gratuite dont elle vante la diversité avec un programme d’expositions et de vernissages, quelques performances, des lectures, des signatures et des « cocktails »… Si quelques belles expositions personnelles sont à découvrir dans les galeries du 19 au 22 mai prochain, la plupart d’entre elles sont cependant visibles depuis plusieurs semaines : Lucas Arruda (David Zwirner), Shirley Jaffe (Galerie Nathalie Obadia), Jacqueline de Jong (Galerie Allen), Le Corbusier (Galerie Zlotowski)… Quelques galeries font le pari de vernir au début de la manifestation, comme la Skarstedt Gallery avec une sélection de peintures et de sculptures de Martin Kippenberger, la galerie Berthet-Aittouarès avec des collages de Vera Molnár, ou Christophe Gaillard dont l’exposition collective « Daniel Cordier/la peinture est un secret » annonce une série d’événements autour de la figure de ce grand collectionneur.

L’émergence a également sa place dans le programme, qu’il s’agisse de Carlotta Bailly-Borg chez Praz-Delavallade, de Raphaël Denis à la Galerie Sator (Romainville) ou de Sara Sadik chez Crèvecœur [voir ill.].

Tandis que plusieurs foires se tiennent au même moment (Drawing Now Art Fair, le Salon du dessin, Menart fair…), des fondations et musées assurent la manifestation de leur soutien institutionnel à travers notamment des visites privées.

Retrouver l’affluence de l’après-confinement

Mais c’est surtout sur le plan de la communication que cette édition déploie l’essentiel de ses efforts. Vanessa Clairet, la directrice de la communication et du développement chez Perrotin, a ainsi été chargée de mettre son talent et l’expertise de la galerie au service de l’événement. L’intégralité du programme est consultable en ligne, et le relai sur les réseaux sociaux sera renforcé par celui d’« ambassadeurs » tels que Loïc Prigent, Jean-Charles de Castelbajac ou Melvil Poupaud, invités à témoigner de leur expérience auprès de leur communauté respective. « Nous souhaitons toucher cette année une audience plus large, explique Vanessa Clairet. Nous avons tous vécu l’affluence des visiteurs de l’après-confinement, quand les musées étaient fermés et les galeries ouvertes. Voir le public se presser dans les galeries est un phénomène très positif que nous voulons encourager. »

Paris Gallery Weekend,
du 19 au 22 mai, parisgalleryweekend.com

Thématiques

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°589 du 13 mai 2022, avec le titre suivant : Paris Gallery Weekend mise sur la communication

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque