Galerie

Le Paris Gallery Weekend doit faire ses preuves

Par Alexia Lanta Maestrati · Le Journal des Arts

Le 23 mai 2019 - 388 mots

PARIS

Les 48 galeries mobilisées pour la 6e édition de la manifestation n’ont pas toutes fait le plein de collectionneurs.

Paris. C’est sous quelques averses et dans un climat parisien morose que le Paris Gallery Weekend tenait sa 6e édition du 17 au 19 mai. La manifestation avait conçu un parcours bien signalé (marquages au sol, médiateurs, plans) composé de 48 galeries d’art contemporain. Les grandes enseignes avaient répondu présent – Templon, Perrotin, Thaddaeus Ropac, Ceysson & Bénétière ou encore Lelong & Co –, et toutes les galeries ont joué le jeu en proposant des expositions qualitatives d’artistes plus ou moins établis : Bernar Venet, Donald Judd, Pierre Tal Coat, Mounir Fatmi, Capucine Vever, Stéphane Pencréac’h. Cette balade printanière était animée par des vernissages, brunchs, concerts de jazz, performances, visites guidées, créant une véritable émulation.

La manifestation s’est ouverte avec un dîner de gala à la Conciergerie, où marchands, critiques, directeurs d’institutions et collectionneurs étaient réunis. Un événement fédérateur pour les galeristes, « à un moment indispensable, car avec la multiplication des foires, qui proposent du divertissement, le travail des galeristes est oublié. Le dîner de gala permettait de nous soutenir entre nous, et également de sortir de la concurrence accrue provoquée dans les foires », résumait Laure Roynette, qui a vendu pendant le week-end la quasi-totalité des œuvres de l’exposition monographique de Jean-Baptiste Boyer (né en 1990).

Les intentions de Paris Gallery Weekend sont claires : ramener les collectionneurs dans les galeries qu’ils boudent au profit des foires. Mais la manifestation ne se situe pas, pour l’instant, au niveau de la Gallery ­Weekend de Berlin, référence en la matière. De nombreux marchands regrettaient – à l’instar de Philippe Jousse, directeur de la galerie Jousse Entreprise – un manque de collectionneurs.

Ce que confirme Tristan van der Stegen, directeur de la Galerie Xippas : « Le Gallery weekend de Berlin fonctionne mieux, car il est davantage orienté vers les collectionneurs étrangers. Le défi est aussi de faire comprendre aux primo-accédants que l’on peut mélanger acquisition et consommation culturelle. Il est difficile à relever car certains visiteurs viennent rapidement, ayant un programme chargé. » Idem pour la Galerie Thomas Bernard, qui n’est pas rentrée dans ses frais ; « La participation est coûteuse et le public que nous avons reçu était plutôt un public de “touristes”», souligne Adèle Arnold, chargée de communication de la galerie.

Thématiques

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°524 du 24 mai 2019, avec le titre suivant : Le Paris Gallery Weekend doit faire ses preuves

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque