Drawing Now décerne son Prix 2017 à Lionel Sabatté

Sur les deux niveaux du Carreau du Temple, 72 galeries issues de 16 pays présentent cette année jusqu’au 26 mars à un public toujours plus large des artistes de toutes nationalités. La manifestation fait la part belle à la diversité des pratiques de ce médium devenu le centre de toutes les attentions du printemps parisien avec le Salon du dessin qui se tient au même moment au palais Brongniart.

Lauréat du Prix Drawing Now 2017, Lionel Sabatté confiait au Journal des Arts sur le stand de sa galerie (Galerie C, Neuchâtel, Suisse) sa surprise autant que sa satisfaction de recevoir cette distinction, dont le dessinateur Jochen Gerner fut l’an passé l’heureux récipiendaire. « Le dessin tient un rôle essentiel dans ma pratique, cela remonte à l’enfance et me passionne depuis des années. Ce prix est pour moi important, je suis très heureux d’être reconnu comme dessinateur alors que je suis plus perçu comme sculpteur ou peintre. Tout en se situant entre les deux autres médiums, il sert de catalyseur, avec l’utilisation de différentes matières, de la poussière, de la rouille, des arbres brûlés... Ce sont comme des fulgurances qui accélèrent les autres parties de mon travail. »

Cette reconnaissance couronne un travail de longue haleine, qui ne craint pas de se remettre en question. Pour l’artiste : « Drawing Now est un salon qui conçoit le dessin en tant que médium de recherche. Le jury a peut-être été sensible au fait que mon galeriste Christian Egger a montré différents aspects de mon travail de dessins, sur une période de dix ans, entre les plus anciens et les plus récents. Cela montre comment se construit ce corpus à travers une pratique qui évolue, qui reste en cohérence mais se renouvelle et explore. »

Né en 1975 à Toulouse, diplômé de l’ENSBA de Paris en 2003, Lionel Sabatté vit et travaille entre Paris et Los Angeles. Dans ses sculptures comme ses dessins, le plasticien utilise des matériaux résiduels (poussière mais aussi peaux mortes, rognures d’ongles, souches d’arbres …) pour donner forme à un étonnant bestiaire imaginaire. Son travail est présent dans plusieurs collections de musées et de fondations d’art contemporain.

On peut voir ses œuvres en ce moment à Paris au Musée de la chasse et de la nature et dans l’exposition Golem ! au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, ainsi qu’au Mucem à Marseille. Sélectionné par les Amis de la Fondation Maison Rouge, il a carte blanche pour réaliser une œuvre dans le Patio de la Maison Rouge, à découvrir en février 2018.