En marge du Salon du dessin, institutions et galeries parisiennes exposent de belles feuilles dans le cadre de la « semaine du dessin ».
PARIS - Le Salon du dessin a fait naître autour de lui de nombreux événements liés à cette discipline. Aussi, du 20 au 26 mars, Paris et l’Île-de-France célèbrent le dessin dans tous ses états (1). L’hôtel Drouot programme plusieurs vacations et organise en amont une exposition collégiale réunissant les plus belles œuvres à vendre (du 13 au 20 mars). L’hôtel des ventes s’associe également au Quartier Art Drouot (QAD) pour l’événement « Dessin au Quartier Art Drouot » dont c’est la 16e édition. À cette occasion, 16 galeries ouvrent leurs portes et présentent chacune une exposition d’œuvres sur papier. Mathieu Néouze, qui participe en même temps au Salon du dessin, accueille dans ses murs une exposition dévolue à Jean Veber (1864-1928), peintre et dessinateur de presse. « Je tenais absolument à participer au QAD car j’apprécie beaucoup les participants et l’organisation de cette manifestation, l’une des plus dynamiques du quartier dans l’année. Être présent sur les deux événements permet ainsi de renvoyer les clients vers la galerie ou le Salon. » Cette enseigne n’est pas la seule à faire le grand écart : la Galerie AB montre dans son espace de la rue Drouot une acrylique sur sac en papier d’Antoni Tapiès datant de 1969. Laura Pecheur expose, en association avec la galerie Cour 16, des dessins de Dora Maar ; Roch de Coligny montre Saint Jean-Baptiste, une enluminure sur parchemin, quand la Galerie Enora propose un fusain de Louis-Marie Desire-Lucas, Le Marin (1907), et qu’Amicorum met en avant un dessin de Jean-Baptiste Isabey (1767-1855), Portrait d’homme à la toque.
Dans les musées
Le secteur marchand n’est pas le seul à se mobiliser puisque près d’une vingtaine d’institutions franciliennes se prêtent au jeu. C’est le cas du Louvre, du Centre Pompidou, de la Bibliothèque nationale de France ou encore du Musée Condé au château de Chantilly. Ce dernier a d’ailleurs choisi ce moment pour inaugurer son nouveau cabinet d’arts graphiques qui conserve 4 000 dessins offerts par le duc d’Aumale. Pour sa première exposition, 45 feuilles Renaissance sont mises en lumière, dont des œuvres de Bellini, de Michel-Ange ou du Parmesan. Quant au château de Fontainebleau, il participe pour la première fois à cette édition en consacrant une exposition à Charles Percier, dessinateur et architecte qui a pris part aux plus grands projets sous le Consulat et le premier Empire. Au Musée des arts décoratifs, ce sont 176 dessins de l’orfèvre Jean-Baptiste Claude Odiot, lequel œuvra sous l’Empire et la Restauration, qui sont dévoilés. En 2009, grâce au concours du Fonds du patrimoine, le musée a acquis cet ensemble provenant de l’atelier Odiot et considéré comme « trésor national ». À ne pas manquer enfin, au Musée Picasso : « Olga Picasso », danseuse au sein des Ballets russes et première épouse du maître. L’exposition revient sur les années partagées du couple.
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Paris, capitale du dessin pour une semaine
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°475 du 17 mars 2017, avec le titre suivant : Paris, capitale du dessin pour une semaine