Les électeurs français se sont massivement rendus aux urnes le 22 avril pour le premier tour de l’élection présidentielle, et ils ont tranché : ce seront finalement Nicolas Sarkozy, arrivé en tête avec 31,18 % des voix, et Ségolène Royal, seconde avec 25,87 %, qui seront opposés le 6 mai. La France retrouve ainsi pour ce scrutin une configuration classique avec la droite face à la gauche. Quelles seront les conséquences de ces élections pour la culture ? Tout dépendra évidemment du résultat, mais le choix du second tour aura nécessairement une incidence sur la politique culturelle qui sera menée en France ces cinq prochaines années. Dans le domaine des arts plastiques, des arbitrages devront par exemple être pris pour le Centre européen de création contemporaine sur l’île Seguin, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), ou pour les espaces qu’entend gérer le Centre Pompidou dans le Palais de Tokyo et réservés à la création hexagonale.
Si les candidats ont finalement abordé la culture au cours des dernières semaines, leur intervention dans le domaine semble avoir davantage relevé d’une occupation de terrain généralisée – confirmée par une lecture attentive de la presse spécialisée, des magazines d’automobiles aux journaux pour les amis des bêtes – que d’une véritable vision d’un avenir culturel pour la France. À la différence d’autres scrutins par le passé, ce qui marque finalement dans cette campagne, c’est le peu d’engagement des professionnels de la culture, en général, et des artistes, en particulier – même si le président de la Maison des Artistes a clairement pris fait et cause pour Nicolas Sarkozy. En l’absence d’une forte mobilisation des milieux culturels, nos candidats se sont contentés en quelque sorte du service minimum. Mais rien n’est totalement perdu : il reste encore quelques jours avant le second tour !
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Service minimum
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°258 du 27 avril 2007, avec le titre suivant : Service minimum