Pour une première, voilà une exposition très réussie qui éclaire nouvellement le concept de curios & mirabilia !
Si Lionel Sabatté n’est pas un débutant – voilà déjà quelques années qu’il décline tout un bestiaire fait de matériaux improbables –, c’est bien la première fois que l’Aquarium de Paris ouvre ses portes à un artiste contemporain. Une idée lumineuse qui ne manquait pas de risques, mais à laquelle l’artiste a répondu avec justesse et pertinence en s’immisçant dans le parcours souterrain de l’institution au point qu’on a le sentiment que son œuvre s’y est toujours trouvée. Des créatures hybrides aux allures de dragons, faites de souches, de fils métalliques et de pièces de monnaie soudées ; de fragiles volatiles composés de poussière ; des papillons au corps recomposé d’ongles et de peaux mortes ; un banc de poissons en suspens faits pareillement de métal… Lionel Sabatté n’a pas son pareil pour réactiver le genre de la sculpture animalière, souvent considéré comme secondaire. Il le nourrit de toute une réflexion sur la vie et la mort, voire la vanité, en conjuguant subtilement naturalia et artefacts. La réussite de cette exposition tient notamment au fait que Sabatté s’est imprégné de la magie des lieux et cherché à en mesurer ce qui y faisait écho dans sa propre création. Échappant à toute littéralité, il y établit les éléments d’un dialogue qui invite le visiteur à repenser encore une fois la relation entre nature et culture.
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Le monde merveilleux de Lionel Sabatté
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www.cineaqua.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°667 du 1 avril 2014, avec le titre suivant : Le monde merveilleux de Lionel Sabatté