PARIS
1971 Naissance. Dès 1991, il entame un parcours académique d’excellence, en intégrant l’École des Chartes, où il rédige une thèse sur le Libellus peregrinacionis tocius Terre sancte d’Amédée de Bouvier, traité sur le voyage en Terre Sainte par un moine franciscain du XVe siècle. En 1995, diplôme d’archiviste paléographe en poche, Philippe Barbat intègre alors l’École nationale du Patrimoine (futur Institut national du patrimoine).
1997 À l’issue de sa formation et devenu conservateur du patrimoine, spécialité Archives, Philippe Barbat intègre presque logiquement la Direction des Archives de France au ministère de la Culture. Au sein de la direction, il intervient sur des dossiers très techniques, notamment la définition de la norme internationale ISO dans le cadre de la gestion documentaire.
2004 Pour ajouter une dernière corde à son arc, Philippe Barbat présente le concours interne de l’École nationale de l’Administration (ENA), qu’il réussit. Issu de la promotion Simone Veil (2004-2006), il intègre ensuite le Conseil d’État en tant qu’auditeur, puis maître des requêtes, de 2006 à 2010. Durant cette période, il participe en 2007 comme rapporteur général adjoint à la rédaction du Livre blanc sur les valeurs, les missions et les métiers de la fonction publique, dans la foulée de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) du président Nicolas Sarkozy. En 2008, il intervient sur un dossier plus « culturel » en devenant le secrétaire général de la commission Villa Médicis chargée de choisir un nouveau directeur à la vénérable institution romaine. Le choix se portera sur Frédéric Mitterrand. En 2010, Philippe Barbat retrouve son premier objet d’études en devenant, par détachement du Conseil d’État, adjoint au directeur chargé des Archives de France.
2012 Changement de cap pour ce haut fonctionnaire : il devient conseiller en charge du patrimoine (archéologie, archives, inventaire général, monuments historiques et espaces protégés, musées) dans le cabinet nouvellement formé par la ministre de la Culture Aurélie Filippetti. Lorsque cette dernière est remplacée par Fleur Pellerin en 2014, il garde son poste de conseiller dans un périmètre identique.
2015 Philippe Barbat prend la direction de l’Institut national du patrimoine (INP) à compter du 2 janvier 2015 et succède ainsi à Éric Gross, en poste depuis 2008. Il hérite d’une école relocalisée à Aubervilliers, dans une ancienne manufacture d’allumettes. Lors de son premier mandat, la scolarité des élèves conservateurs s’enrichit de modules de déontologie (en partenariat avec l’ENA), et de cours de management et de communication, afin de mieux coller à la mutation du métier de conservateur en chef d’établissement.
2018 Alors qu’il a été reconduit en janvier pour trois ans à la tête de l’INP, Philippe Barbat est nommé le 14 novembre directeur général des Patrimoines au sein du ministère de la Culture, mettant fin à un intérim depuis le départ de Vincent Berjot le 6 juillet dernier. « Philippe Barbat aura notamment la charge de proposer au ministre de la Culture de nouvelles ambitions pour les politiques patrimoniales », indique le ministère dans un communiqué. Sa nomination fait suite en effet à la remise d’un rapport attendu (lire page 11) sur la réforme des directions du ministère de la Culture par le président du Centre des monuments nationaux, Philippe Bélaval, dont on le dit proche. Un chantier opérationnel et ambitieux pour le nouveau directeur.
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Philippe Barbat, directeur général des Patrimoines : un directeur pour réformer
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°512 du 30 novembre 2018, avec le titre suivant : Philippe Barbat, directeur général des Patrimoines : Un directeur pour réformer