LONDRES / ROYAUME-UNI
L’audit fait un bilan des objets volés – certains ont été récupérés - et formule 36 recommandations.
Le British Museum a du pain sur la planche. Après avoir reçu le rapport indépendant mené sur les vols révélés au mois d’août, le président du conseil d'administration George Osborne a indiqué que le musée avait « accepté l’intégralité des recommandations » du rapport.
Les 36 points du document représentent des réformes d’importance pour l’institution, qui impliquent une modernisation des méthodes de management ou encore un renforcement des stratégies d’évaluation des risques.
Le musée assure toutefois que plus d’un tiers de ces recommandations sont déjà en cours ou même achevées, pour certaines d’entre elles, depuis la prise de poste de Mark Jones. Nommé directeur en intérim en septembre, il avait succédé à Hartwig Fisher, qui avait démissionné après la révélation de cet été. C’est dans ce cadre que le British Museum a annoncé en octobre son plan pour enregistrer et numériser l’ensemble de sa collection.
En revanche, le rapport reste limité quant aux détails révélés concernant les vols « en raison de l’enquête policière en cours ». Il confirme que le nombre total d’objets endommagés ou manquants est estimé à environ 2 000 et que ces vols ont eu lieu sur une longue période de temps. Les objets non inventoriés ont été ciblés en priorités par le ou les voleurs, notamment les pierres précieuses et bijoux du département de la Grèce et de Rome.
Dr Ittai Gradel, un expert en antiquités romaines, avait alerté le musée en 2021 mais l’enquête interne avait conclu à tort que sa suspicion n’était pas fondée. En revanche, un audit interne effectué plus tard dans l’année avait permis de révéler qu’un objet n’était pas à sa place dans la salle de la Grèce et de Rome. Cette découverte a entraîné un audit plus large à partir d’avril 2022 révélant d’autres disparitions d’objets.
Parmi les 500 objets ciblés par les voleurs mais non emportés, 350 ont été dégradés avec, par exemple l’enlèvement de leurs montures en or. Le rapport juge que ces parties sont probablement irrécupérables parce qu’elles ont dû être vendues pour être fondues. 351 objets des 1 500 pièces manquantes ou volées ont déjà été restitués et 300 autres ont été identifiés.
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Un premier rapport sur les vols au British Museum
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