LONDRES / ANGLETERRE
Les dix pierres précieuses bientôt exposées font partie des 2 000 objets dérobés au musée en août 2023 et en partie retrouvés.
D’un mal faisons un bien, se sont dit les dirigeants du British Museum qui réalise là une belle opération de communication. Le musée va en effet exposer une petite sélection parmi les 351 objets qui ont réintégré ses collections après avoir été dérobés en août 2023. Dix pierres précieuses gravées seront présentées au public à l’occasion d’une exposition intitulée « Rediscovering Gems » (« Redécouvrir les gemmes »), qui se déroulera du 15 février au 15 juin 2024.
L’exposition met en lumière la fascination exercée par les pierres précieuses classiques à travers les siècles, le musée ayant constaté que le vol a provoqué « un regain d’intérêt » du public pour les gemmes et les bijoux. Mark Jones, le directeur par intérim du musée, a confié au New York Times qu’avant le vol, « il aurait été difficile de susciter de l’intérêt pour ces pièces alors que ce sont des objets extraordinaires à l’histoire fascinante ».
Parmi les objets récupérés exposés, figurent notamment deux joyaux romains en verre datant de la fin du Ier siècle avant J.-C. au début du Ier siècle après J.-C. : une intaille d’un buste de Minerve de profil et un camée de Cupidon. L’exposition sera complétée par des centaines d’autres pièces gravées (qui n’avaient pas été volées), à l’époque utilisées comme sceaux, portées comme bijoux ou simplement collectionnées comme objets de beauté. Une vitrine en verre recréera une armoire de gemmes typique du XVIIIe siècle, qui comprendra également des empreintes moulées, une loupe de collectionneur et des dessins.
Mais la majorité des 2 000 objets dérobés – essentiellement des bijoux en or et des pierres précieuses volés par un membre du personnel – n’ont toujours pas été retrouvés. Pour George Osborne, le président du conseil d’administration du musée, cette exposition représente cependant un grand pas en avant. « Nous avions promis de montrer au monde les joyaux qui ont été volés et retrouvés, plutôt que de les cacher. C'est un autre exemple du changement de culture en cours au British Museum, qui nous permet de nous ouvrir et de nous approprier notre propre histoire », déclare-t-il dans un communiqué.
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Le British Museum expose ses gemmes volées puis récupérées
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