PARIS
Le mandat du président exécutif du Centre des monuments nationaux a été renouvelé pour trois ans. Une décision attendue.
Comme pour Jean-Luc Martinez renouvelé il y a quelques semaines à la tête du Louvre, la reconduction de Philippe Bélaval à la présidence du Centre des monuments nationaux n’était une interrogation pour personne. Surtout pas à quelques heures de l’entrée au Panthéon de Simone Veil accompagnée de son époux Antoine. Philippe Bélaval est en effet l’auteur du rapport commandé par François Hollande sur les personnalités susceptibles de reposer dans ce monument laïc, dont en premier lieu ceux qui ont lutté contre le nazisme. Aussi, quand Simone Veil est décédée l’an dernier, son entrée au Panthéon s’est imposée naturellement.
Philippe Bélaval (63 ans) est un homme précieux. Cet énarque connaît aussi bien les rouages de l’Etat que le monde de la culture et sait donc parfaitement comment faire avancer ses projets dans la haute administration. Il a fait plusieurs allers-retours entre le Conseil d’Etat, son corps d’origine, et des postes opérationnels. Entre 1990 et 1998, il est le directeur général de l’Opéra de Paris puis de la Bibliothèque nationale entrecoupé d’un passage au Conseil. De 1998 à 2001 il dirige les Archives nationales avant de présider en 2004 la Cour administrative d’appel de Versailles.
Son entrée dans le patrimoine date de 2010 lorsqu’il est nommé à la tête de cette grande direction du Ministère de la Culture, qui lui servira de tremplin pour le CMN en 2012 où il est renouvelé en 2015.
Philippe Bélaval est précieux et efficace. Aidé il est vrai par des sites qui attirent des milliers de visiteurs et donc génèrent des recettes, l’Arc de Triomphe, le Mont Saint-Michel, la Sainte Chapelle, il a su mener un programme ambitieux de rénovation de plusieurs monuments parmi la centaine que gère le CMN. C’est le cas d’Azay-le-Rideau, du Château de Rambouillet, de la Villa Cavrois, du château de Voltaire à Ferney, de la réouverture de la Maison des mégalithes à Carnac et de bien d’autres.
Si efficace, que l’Etat et d’autres opérateurs n’hésitent plus à lui confier les sites dont ils ne savent que faire : l’Hôtel de la Marine à Paris, la Villa Kérylos, la Villa Eileen Gray et tout récemment le Château de Villers-Cotterêts où Emmanuel Macron a prononcé son discours sur la francophonie. Philippe Bélaval, sait parler aux présidents de la République en leur apportant des solutions et en sachant s’effacer quand il le faut par exemple quand Emmanuel Macron veut « récupérer » le fort de Brégançon.
Tant de talents ne pouvait qu’aboutir à sa reconduction pour sans doute un dernier mandat qui devrait dépasser la limite d’âge.
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Philippe Bélaval reconduit sans surprise à la tête des Monuments nationaux
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