Politique culturelle - Restitutions

Restitutions : trois lois-cadres présentées en 2023 en France

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 17 janvier 2023 - 404 mots

PARIS

Trois lois-cadres portant sur la restitution de biens culturels étrangers, de restes humains et d'œuvres spoliées par les nazis seront présentées au Parlement en 2023, a annoncé lundi la ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak, au journal Le Monde.

Le président Emmanuel Macron avait souhaité que l'ancien dirigeant du Louvre, Jean-Luc Martinez, nommé ambassadeur pour le patrimoine en 2021, « puisse mener un travail pour préparer une loi-cadre qui fixerait une doctrine et des critères de restituabilité » d'œuvres étrangères, a rappelé la ministre. Son rapport doit être remis dans les prochaines semaines, a indiqué lundi le ministère à l'AFP.

« Comme nos collections sont inaliénables, si on doit faire une loi spécifique à chaque restitution, cela va être long et complexe », a fait valoir Mme Abdul Malak auprès du Monde, après la restitution de 26 œuvres au Bénin en 2021.

Concernant les spoliations à l'époque du nazisme, la ministre portera une loi-cadre « dans les prochains mois » pour « faciliter » les restitutions, afin d'« aller au bout de notre devoir de mémoire ». En mars 2022, un tableau de Gustav Klimt, avait été restitué par la France aux ayants droit de sa propriétaire, dans le cadre d'une loi autorisant la remise de 15 œuvres des collections publiques aux héritiers des familles juives spoliées.

Une troisième loi-cadre sur la restitution de restes humains identifiés de provenance étrangère et revendiqués par des pays tiers arrivera aussi « prochainement dans le calendrier législatif », un projet emmené par la sénatrice centriste Catherine Morin-Desailly.

En outre, interrogée sur le maintien de Catherine Pégard à la tête du château de Versailles, alors que son mandat est arrivé à échéance, la ministre a estimé « légitime » qu'elle reste jusqu'en 2024, lorsque Versailles sera un site important des jeux Olympiques. Elle a également annoncé la nomination de Paul Rondin, ex-directeur délégué du festival d'Avignon, à la tête de la Cité internationale de la langue française qui doit ouvrir en juin sur le domaine du château de Villers-Cotterêts (Aisne).

Pour les écoles d'architecture, la ministre veut créer un prix annuel axé sur « l'architecture verte ». Ses lauréats seront reçus en résidence à la Villa Médicis à Rome.

Rima Abdul Malak veut, par ailleurs, mettre en place au niveau départemental un dispositif pour accompagner des jeunes pendant « quatre ou cinq ans », avec un « mentor » parmi les personnalités de la culture, afin d'encourager leur candidature à des postes de responsables d'établissements culturels.

Cet article a été publié par l'AFP le 16 janvier 2023

Tous les articles dans Actualités

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque