Malgré la suprématie de Me Jean-Claude Anaf et l’ouverture d’un bureau de Christie’s, les commissaires-priseurs lyonnais envisagent la rentrée avec sérénité.
Grâce à une politique commerciale aussi agressive qu’efficace, l’étude Anaf domine nettement le marché local et s’est hissée parmi les dix premières nationales. Elle prépare, sans inquiétude, sa grande vente d’octobre de mobilier XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. En élargissant son activité au domaine moins noble de la vente d’automobiles et en s’installant dans l’ancienne gare des Brotteaux, Jean-Claude Anaf n’a cependant pas ruiné ses confrères.
"Le programme des ventes pour la rentrée est étoffé, chez moi comme chez mes confrères", insiste Me Loïc Conan. "La situation se débloque progressivement. Les gens attendaient que les prix montent pour vendre. Aujourd’hui, le marché est bon pour la marchandise de qualité", note-t-on à l’étude de Me André Milliarède.
L’installation de Thierry de Lachaise, qui représente Christie’s à Lyon, n’inquiète pas non plus outre mesure. Chargé de "ratisser" la région Rhône-Alpes, la Bourgogne, l’Auvergne et une partie de la Franche-Comté pour vendre à Londres ou Genève, Christie’s ne sélectionne que les objets les plus importants, en général à partir de 40 000 F. Pour Me Benoît Scrive, ce bureau lyonnais ne provoque pas de raréfaction des objets de prix, car "la clientèle intéressée par une vente à l’étranger est différente de la nôtre.
Rien ne prouve que nous aurions eu ces pièces". Me Scrive ajoute, résolument optimiste : "Il faut acheter à Paris et vendre en province. Les beaux objets sont plus rares en province, et font donc un meilleur prix ici".
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Optimisme chez les commissaires-priseurs
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°18 du 1 octobre 1995, avec le titre suivant : Optimisme chez les commissaires-priseurs