Des puces aux antiquités de luxe, Lyon et Villeurbanne offrent un choix remarquablement diversifié. Chaque aspect du marché est regroupé en quartiers : rue Auguste-Comte pour le haut de gamme, Cité des antiquaires pour la marchandise de bonne qualité, et enfin la brocante aux \"Puces du canal\".
Les antiquaires ont apporté une réponse à la crise des années 90 en unissant leurs forces : regroupés dans deux quartiers, ils se partagent un marché qui "se développe lentement", explique-t-on rue Auguste-Comte.
Dans cette rue élégante et les rues adjacentes, se trouvent une cinquantaine de marchands, installés là depuis 25 ans, formant "l’équivalent de la rue Saint-Honoré à Paris", estime Michel Descours. Chez Jean Rey, qui a pignon sur rue à Lyon et à Paris, on "attend la reprise avec confiance". Cette année, la saison s’ouvre par une soirée portes ouvertes le 5 octobre, de 19h à minuit.
On trouve rue Auguste-Comte de petits objets comme des pièces de collection. Charles Balaÿ cache derrière sa devanture discrète des trésors qui vont de Bruegel à Derain… Spécialisé dans les meubles haut de gamme et la peinture, Charles Balaÿ voit l’avenir "avec optimisme, après trois années difficiles où le marché était gelé". Les banques "commencent à vendre leurs tableaux gagés, et les particuliers se sont faits à l’idée que la spéculation est terminée. Le marché est donc plus sain". Pour Michel Descours cependant, "la clientèle qui s’enthousiasme n’existe pratiquement plus, il faut convaincre davantage". Son année a néanmoins été "assez bonne, grâce aux salons et aux foires".
150 boutiques sur 4 000 m2
Cette évolution du commerce a été bien anticipée par les brocanteurs du quartier du Tonkin à Villeurbanne, qui se sont regroupés en GIE pour créer une Cité des antiquaires. Ils sont aujourd’hui près de 150 à présenter une marchandise de bonne qualité dans un "espace fonctionnel et très commerçant", explique Marc Chaintreuil, qui vend des bibelots et des petits meubles. Eric Bonneton, qui propose du beau mobilier, affirme que la Cité "permet aux clients de voir dix commodes sans pousser dix portes et sans avoir de problèmes de stationnement, ce qui n’est pas le cas rue Auguste-Comte".
"À l’approche des fêtes, on vend beaucoup mieux. Moi, en ce moment, je préfère faire tourner la marchandise et savoir baisser un prix quand un client est vraiment intéressé", explique Henri Godonier dans sa boutique de meubles et d’objets de décoration. Même pragmatisme pour Alain Levaud, spécialisé dans les arts décoratifs de 1925 à 1950, qui "consent des paiements à tempérament, parce que cela décide les clients". Un dynamisme commercial soutenu par un Salon d’automne (du 12 au 15 octobre), portant cette année sur le thème de l’intérieur lyonnais.
Puces et brocante
Enfin, le marché des puces et de la brocante est installé à Villeurbanne. Les nouvelles Puces du canal, qui ont ouvert à la fin du mois dernier après leur transfert de Vaise, proposent environ cent espaces abrités et un déballage tous les dimanches. "Les marchands passent le jeudi matin et revendent le vendredi à Saint-Ouen", explique Jean-Pierre Gaboriaux, un des responsables du projet. "C’est un endroit accessible, avec 1 000 places de parking". En effet, le lieu est vaste – 5 000 m2 –, et le chineur devrait y trouver son bonheur.
Soirée rue Auguste-Comte le 5 octobre, de 19h à minuit, Tél : 78 42 34 34.
Salon de la Cité des antiquaires du 12 au 15 octobre, Tél : 72 44 91 98.
Les Puces du canal, 1, rue du Canal, Villeurbanne, Tél : 72 04 65 65.
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Antiquaires et brocanteurs en fête
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°18 du 1 octobre 1995, avec le titre suivant : Antiquaires et brocanteurs en fête