FRANCE
La crise consécutive à la pandémie frappe en premier lieu les opérateurs dont la part des ressources propres (billetterie, privatisation, mécénat) dans leur budget de fonctionnement est très élevée.
Cette part est de 63 % pour le Louvre et peut monter à 68 % pour Versailles, voire 70 % pour le Musée Picasso. Ces grands établissements sont par ailleurs très affectés par l’absence des touristes étrangers qui constituent une grande partie de leur fréquentation.
Plusieurs opérateurs ont su (ou pu) réaliser très rapidement des économies sur leurs dépenses de fonctionnement (malgré des coûts supplémentaires liés aux contraintes sanitaires) permettant de compenser partiellement la perte de recettes propres. C’est le cas en particulier du Centre Pompidou qui a compensé 34 % de ses pertes, du château de Fontainebleau (39 %) et plus encore du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac (72 %).
Les dirigeants de ces opérateurs ne sont guère optimistes pour 2021 et prévoient une baisse durable de leur fréquentation conduisant à un impact économique sensiblement équivalent à 2020 (voire supérieur pour le Quai Branly qui est allé au bout de ses économies possibles). Il est vrai que ce sont des évaluations approximatives communiquées en septembre dernier aux députés dans le cadre de la discussion du projet de loi de finances. Des données suffisamment pessimistes pour convaincre l’Assemblée nationale de voter un soutien exceptionnel de 232 millions de crédits de paiement en 2021 pour ces opérateurs.
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L’impact économique du Covid sur les musées nationaux
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°558 du 8 janvier 2021, avec le titre suivant : L’impact économique du Covid sur les musées nationaux