PARIS
Malgré la crise sanitaire, le musée a fait entrer soixante-cinq nouvelles œuvres dans ses collections pour une valeur de 19 millions d’euros.
Paris. Privé d’une partie de ses recettes habituelles à cause de la pandémie, le Louvre a-t-il réduit ses dépenses ? Pour les acquisitions d’œuvres, le musée a, au contraire, choisi d’abonder en cours d’année une ligne budgétaire très modeste, compensant ainsi la baisse des dons et l’annulation des ventes en salles.
Au total, le Louvre a fait rentrer dans ses collections des œuvres dont la valeur s’élève à plus de 19 millions d’euros (soit plus de 3,5 millions par rapport à 2019), mais pour moins d’œuvres. Alors que cent quatorze nouvelles œuvres rejoignaient le Louvre l’année précédente, soixante-cinq seulement ont enrichi le fonds en 2020, dont une trentaine correspond à un ensemble de dessins du XVIIIe siècle acquis en décembre.
Le musée a dû se tourner vers les acquisitions de gré à gré pour la plupart de ses achats, les ventes publiques étant perturbées par les restrictions sanitaires. Seules sept acquisitions ont été faites en salles (préemption et achat).
Le Louvre observe également une baisse considérable des libéralités (donations et legs), tombées en dessous de la barre du million d’euros, loin des 5,6 millions de 2019. Un phénomène « probablement corrélé au caractère anxiogène de la situation », selon le rapport du musée.
Parmi les nouvelles entrées, le Louvre a mis la main sur un trésor national, avec le concours financier de l’opération Tous Mécènes et des Amis du Louvre : l’Apollon citharède, un rare exemple de bronze grec retrouvé à Pompéi.
Si cette acquisition a fait l’unanimité, ce n’est pas le cas d’autres achats du Louvre en 2020. L’arrivée au département des arts graphiques d’un ensemble de quatorze portraits attribués à Jean-Honoré Fragonard a ainsi rencontré le scepticisme de certains historiens de l’art et collectionneurs, qui contestent cette attribution au peintre rococo. L’acquisition pour 4,5 millions d’euros d’une fresque de Giambattista Tiepolo en mauvais état de conservation est également critiquée.
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Le Louvre a maintenu sa politique d’acquisition en 2020
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°572 du 3 septembre 2021, avec le titre suivant : Le Louvre a maintenu sa politique d’acquisition en 2020