PARIS
Les dons ou legs représentent un peu plus d’un tiers des 16 millions d’euros d’enrichissement des collections.
Les collections du Louvre se sont enrichies de 114 nouvelles œuvres en 2019, pour une valeur totale de 16 millions d’euros. Les enrichissements à titre onéreux constituent la part la plus importante des acquisitions – environ les deux tiers – aussi bien en nombre qu’en valeur, puisqu’elles concernent 78 œuvres pour un montant de 10 millions d’euros.
Les crédits d’acquisition du Louvre se sont élevés à 8,3 millions d’euros en 2019. C’est plus qu’en 2018 (7,3 millions d’euros, qui avait été abondés à hauteur de 3,1 millions d’euros), et bien au-dessus des chiffres de 2017, lorsque les budgets avaient chuté à 5,2 millions d’euros.
Au sein des acquisitions onéreuses, les ventes publiques constituent le principal canal d’acquisition. Le musée a eu recours à la préemption pour acheter 49 œuvres.
Le reste des acquisitions à titre onéreux revient au mécénat d’entreprise d’Axa, qui a financé l’achat de l’un des deux « trésors nationaux » qui ont rejoints le Palais du Louvre en 2019 : le buste de Guillaume de Lamoignon par François Girardon, pour un montant de 3,65 millions d’euros.
Viennent ensuite les acquisitions à titre gratuit ou libéralités (les legs ou les dons), dont ont fait l’objet 35 œuvres pour un montant de 5,69 millions d’euros. Parmi ceux-ci, on compte notamment les donations de la Société des Amis du Louvre, qui a donné le second « trésor national », L’Âme brisant les liens qui l’attachent à la terre de Pierre Paul Prud’hon (3,95 millions d’euros), ainsi que L’apparition du Christ ressuscité à la Vierge par Domenico Ghirlandaio.
Une dation (paiement d’une dette ou d’un impôt) vient compléter l’ensemble pour un montant de 250 000 euros, permettant au département des Sculptures de s’enrichir d’un médaillon en terre-cuite émaillé attribué à Girolamo della Robbia.
Tous les départements ont profité d’une acquisition malgré une répartition inégale, les trois départements des antiquités, le département des Arts de l’Islam ainsi que le Musée Eugène Delacroix, ayant été moins bien pourvus.
C’est le département des Peintures qui est le mieux loti cette année, puisque ses 12 nouveaux tableaux représentent au total, 40% des 16 millions d’euros en termes de valeur. Outre le Prud’hon, on peut citer L’Élève intéressante de Marguerite Gérard réalisée en collaboration avec Jean-Honoré Fragonard, préempté en décembre 2019 pour 1 million d’euros.
Le département des Sculptures représente quant à lui 35% de la valeur totale des enrichissements pour seulement 4 œuvres, ce qui s’explique par l’arrivée du buste réalisé par Girardon.
C’est en revanche le département des Arts graphiques qui s’enrichit fort logiquement le plus en volume avec 61 nouvelles œuvres soit plus de la moitié des acquisitions de l’année. S’en suivent les Objets d’art qui accueillent 18 nouvelles pièces ; dont une partie du service de toilette en vermeil de Charlotte-Aglaé d’Orléans, duchesse de Modène, petite-fille de Louis XIV, préemptées en novembre 2019 pour un peu moins de deux millions d’euros.
Aucune campagne de financement participatif, auquel le Louvre a régulièrement recours, figure au bilan de l’année 2019. Une campagne (désormais achevée) pour l’achat de l’Apollon citharède, classé « trésor national », avait été lancée en novembre 2019 mais l’acquisition de ce bronze de Pompéi sera portée au bilan de l’année 2020. Le Louvre a depuis lancé une nouvelle campagne visant cette fois non pas à l’enrichissement des collections mais à replanter la « Grande Allée » du Jardin des Tuileries.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Le Louvre a acquis 114 œuvres en 2019
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €