Les touristes qui viendront pour les Jeux olympiques cet été ont bien de la chance. La capitale est une fête culturelle permanente avec ses monuments, ses promenades patrimoniales, ses musées, ses galeries… Soit 24 raisons de séjourner à Paris avec ou sans les JO.
Difficile d’imaginer une ville parée de plus de monuments que Paris, sur ses avenues, ses places, ses îles et ses buttes. Du haut de ses 320 mètres, la tour Eiffel veille en bergère sur les ponts de la Seine depuis l’Exposition universelle de 1889. L’opéra Garnier, chef-d’œuvre de l’architecture théâtrale du XIXe siècle dont le plafond a été orné par Chagall, ouvre ses portes aux visiteurs curieux, l’Arc de Triomphe érigé par Napoléon Ier en haut des Champs-Élysées interpelle l’obélisque de Louxor, place de Concorde, entouré de l’hôtel de la Marine et du jardin des Tuileries. Envie d’eau et de fraîcheur ? Au cœur de Paris, entre deux bras de la Seine, l’île de la Cité concentre certains joyaux de la capitale. Notre-Dame de Paris y a retrouvé sa flèche, reconstruite à l’identique après sa destruction par l’incendie qui a ravagé la cathédrale en 2019. Elle répond ainsi à nouveau à celle, toute proche, de la Sainte Chapelle, récemment restaurée, et à la tour de l’Horloge, qui appartient à la Conciergerie, ancien palais royal devenu prison, qui surplombe l’île de la Cité depuis le XVIe siècle.Si vous n’avez pas le pied marin – pardon, fluvial – et préférez l’altitude, gravissez la butte Montmartre : sa basilique du Sacré-Cœur a été classée monument historique en 2022. Et sur son parvis, vous pourrez admirer tout Paris dans la lumière d’un coucher de soleil, et les dizaines de monuments qu’il vous reste encore à visiter, du Centre Pompidou au Panthéon en passant par l’église Saint-Eustache, Saint-Sulpice ou la tour Montparnasse.
Existe-t-il une autre ville au monde dont les habitants peuvent égayer leur quotidien, au cours par exemple d’une banale semaine de printemps, en choisissant parmi 539 spectacles vivants, 267 concerts et 387 films ? Cette stupéfiante profusion de l’offre culturelle parisienne permet d’avoir accès à des œuvres exceptionnelles, en permanence (et à tous les prix). La Comédie française donne ainsi chaque jour de l’année (pendant près de onze mois sur douze) des représentations sur ses trois scènes historiques. Cette même banale semaine printanière, on ne recensait pas moins de 15 nouvelles pièces de théâtre… Paris est la seule capitale qui héberge deux opéras – et même trois si l’on ajoute l’Opéra royal de Versailles. Elle dispose aussi, depuis l’ouverture de la Philharmonie en 2015, de deux salles de concert de classe mondiale dessinées par Jean Nouvel et Christian de Portzamparc. Avec ses 88 cinémas (420 écrans) dont 39 dédiés aux films d’art et d’essai, et la Cinémathèque dont le bâtiment a été conçu par Frank Gehry, Paris est le paradis des cinéphiles (les résidents qui arrivent de l’étranger sont stupéfaits de pouvoir assister à des projections de longs métrages finlandais, cubains, taïwanais ou argentins, ainsi qu’à des reprises de classiques en noir et blanc). Notons enfin que la Ville Lumière est l’un des hauts lieux internationaux du jazz, avec 70 concerts par semaine, un public de connaisseurs et des scènes légendaires (Caveau de la Huchette, Duc des Lombards…) fréquentées et appréciées par des musiciens illustres venus d’outre-Atlantique.
Il faudrait être sacrément difficile et de mauvaise foi pour ne pas trouver son bonheur parmi les innombrables musées de Paris. Jugez un peu. Outre les trésors que le monde entier nous envie, à commencer par le Louvre, la ville compte en effet plus d’une centaine d’établissements. Ce qui en fait la cité la plus richement dotée, loin devant des métropoles culturelles comparables comme Rome, Londres ou Berlin. D’autant que cette offre, si pléthorique qu’il est presque impossible d’en faire le tour, continue de s’étoffer et de s’embellir. La capitale s’est ainsi enrichie d’un nouveau lieu qui fait déjà référence : le Musée de la bibliothèque nationale, renfermant des trésors de bibliophilie, mais pas uniquement. Tandis que la quasi-totalité des institutions a récemment bénéficié d’importants travaux de rénovation et de refonte afin d’être accessible à tous les publics. L’atout principal de ce parc muséal sans équivalent est sa vertigineuse diversité. Outre les incontournables – Orsay, Pompidou, Arts déco – le visiteur curieux, et confortablement chaussé, peut ainsi se délecter de collections préhistoriques, maritimes, asiatiques, cinématographiques, ethnographiques, d’art brut, ou encore scientifiques. Depuis peu, un musée est ainsi consacré aux mathématiques. Quand on vous dit qu’il y a des musées sur à peu près tous les sujets à Paris ! Pas encore convaincus ? Saviez-vous que la ville abrite, entre autres lieux inclassables, un musée dédié à la contrefaçon et un autre aux égouts ?
On raconte que Paris est la ville de l’amour… Serait-ce aussi en raison de ses musées si romantiques ? La capitale regorge de lieux élégants et intimistes, souvent ceints de jardins, qui mettent l’âme en émoi en servant d’écrin à l’art. Ainsi, au cœur de la Nouvelle Athènes, l’ancienne demeure du peintre Ary Scheffer, fréquentée par Delacroix, Chopin ou Liszt, abrite désormais le Musée de la vie romantique, donnant notamment à (re)découvrir la vie et l’œuvre de George Sand. Les amoureux des jardins aiment y siroter un thé en écoutant les oiseaux, comme ils le font aussi à deux pas des vignes, au Musée de Montmartre, qui fut le lieu de création et de vie de nombreux artistes, d’Auguste Renoir à Suzanne Valadon, dont on peut voir l’atelier reconstitué.Car dans les musées parisiens, artistes et collectionneurs deviennent parfois nos hôtes et nos amis. Ainsi le Musée Gustave Moreau, aménagé par le peintre lui-même dans sa maison-atelier, restée intacte depuis 1903, nous fait pénétrer dans l’intimité de l’artiste tout en y exposant ses grandes peintures. Plus cossu mais tout aussi romantique, à deux pas des Invalides, le Musée Rodin fait voyager dans l’œuvre du sculpteur au sein de l’hôtel particulier qu’il avait lui-même choisi pour abriter son musée, au cœur d’un jardin à la française. Et du côté des musées de collectionneurs, si le Musée Jacquemart-André est encore fermé pour travaux cet été, celui de Cognac-Jay, dans le marais, présente la collection de pièces du XVIIIe siècle acquise par Ernest Cognacq et son épouse Marie-Louise Jaÿ, au sein d’un hôtel où les boiseries subliment les œuvres, nous invitant aux plus douces confidences…
C’est l’été, il fait beau et vous ne voulez pas vous enfermer au musée, mais avez quand même faim de culture ? Pas de problème : il vous suffit de lever le nez et d’ouvrir grands les yeux pour étancher votre soif de beauté et de curiosité. L’art est en effet omniprésent dans les rues de la capitale, juché sur un piédestal tutoyant le passant. On estime en effet à un millier le nombre d’œuvres dans l’espace public ! La statuaire est littéralement à chaque coin de rue, à tel point que l’on parle même de « statuomanie » pour désigner cette densité de sculptures en plein air… Les grandes figures du roman national quadrillent la Ville lumière, de Charlemagne chevauchant son destrier sur le parvis de Notre-Dame à Napoléon trônant place Vendôme.Mais ce peuple de bronze et de marbre ne compte pas que des têtes couronnées. Vous pouvez ainsi rencontrer les grands hommes, et femmes, qui ont fait la gloire de la littérature et de la musique, dans leurs quartiers de cœur. À l’instar de l’effigie plantureuse de Dalida à Montmartre, du buste réaliste d’Aznavour place de l’Odéon ou encore de Charles Gounod pleuré par ses héroïnes tragiques au parc Monceau. Plus étonnant, ce patrimoine honore aussi des anonymes, notamment les petits métiers d’hier et d’aujourd’hui, tel un paysan étrangement nu comme un ver square Maurice Gardette, et de majestueux boulangers square Scipion. Sans oublier le Répit du travailleur, esplanade Linet, qui aurait d’après la légende inspiré un certain Rodin !
À Paris, on peut voir des expositions passionnantes dans des lieux qui ne sont ni des musées ni des fondations privées. Comme le Palais de Tokyo : ce dernier ne possède pas de collection propre et rentre donc dans la catégorie des centres d’art – avec ses 22 000 m2, c’est même le plus vaste d’Europe. Le fonds régional d’art contemporain d’île de France (Frac) est doté pour sa part d’une collection de plus de 2 100 œuvres, qu’il diffuse dans trois sites différents : au Château de Rentilly (Seine-et-Marne), à Romainville (Seine-Saint-Denis) où ont ouvert ses Réserves, et enfin, au Plateau, son adresse historique du 19e arrondissement. En attendant l’ouverture, sur l’île Seguin, du centre d’art multidisciplinaire financé par le promoteur immobilier Émerige dans un parc agrémenté de sculptures, on peut visiter les centres culturels étrangers comme la Maison de l’Amérique latine, la Maison du Japon, l’Institut suédois ou le Centre culturel suisse (actuellement en travaux) ainsi que des lieux privés comme la Fondation EDF, qui développent une originale programmation internationale dans leurs espaces d’exposition ou de spectacle, librairies et parfois, jardins.
Il y a trente ans, la Fondation Cartier pour l’art contemporain quittait Jouy-en-Josas pour le boulevard Raspail et son bâtiment en verre signé Jean Nouvel. Depuis, les institutions privées n’ont cessé de s’installer et de prospérer à Paris. À l’automne 2014, la fondation Louis Vuitton ouvrait ses portes dans le bois de Boulogne. Entretemps, en 1999, Pernod Ricard avait lancé son prix de soutien à la scène émergente depuis ses locaux, encore confidentiels, de la rue Boissy-d’Anglas. Puis Paris a vu s’établir la fondation Kadist dans les hauteurs de Montmartre, suivie de Lafayette Anticipations, inaugurée en 2018, comme l’Institut Giacometti. Enfin, la Bourse de commerce a inauguré l’après-pandémie avec une exposition dévoilant une nouvelle facette de la collection Pinault.Ce maillage dense de lieux nés d’initiatives privées offre, en complément des innombrables musées de la capitale, une grande variété d’expositions d’art moderne – dont la fondation Louis Vuitton s’est fait une spécialité avec une programmation de niveau muséal – et d’art contemporain, auxquelles viennent s’ajouter de riches propositions d’événements (concerts, performances, lectures, projections…) Le phénomène se poursuit : la fondation Ricard a emménagé en 2021 dans un espace plus grand et plus central, près de la gare Saint Lazare, et l’on attend avec impatience de découvrir les habits neufs de la fondation Cartier, qui investit les 20 000 m2 de l’ancien Louvre des antiquaires, ainsi que le projet de la fondation Giacometti dans l’ex-gare des Invalides.
Si vous aimez les veilles pierres mais craignez la foule : sortez des sentiers battus. Car dans l’ombre des monuments les plus touristiques, Paris réserve une kyrielle de pépites qui invite à musarder au gré de ses rues pittoresques. Les flâneries patrimoniales sont en effet un incontournable de la découverte de la ville. Si les balades dans le quartier historique du Marais sont un grand classique, les dix-neuf autres arrondissements ont chacun leur atmosphère et réservent tous leur lot de belles découvertes et de visites insolites. Les passionnés d’histoire traqueront ainsi les vestiges gallo-romains et médiévaux dans le 5e arrondissement. Tandis que les amoureux d’architecture classique partiront à la chasse aux cinq cents hôtels particuliers qui subsistent dans la capitale.Si vous préférez le patrimoine industriel vous ne serez pas en reste, car Paris en conserve quelques spectaculaires témoignages dans le 11e et les anciens quartiers périphériques, comme la Villette. En revanche si votre cœur penche pour l’architecture moderne, direction le 16e où vous pourrez admirer ce qui se faisait de mieux au début du siècle passé. Ce quartier cossu a notamment le privilège d’abriter plusieurs édifices de Robert Mallet-Stevens. Vous pourrez également y contempler quelques-unes des plus belles façades Art déco et surtout Art nouveau. Le quartier est en effet la Mecque du mouvement puisqu’il héberge les créations les plus emblématiques d’Hector Guimard, dont le castel Béranger, ainsi que son domicile.
Depuis qu’y est née une scène pochoir au début des années 1980, Paris est un hot spot de l’art urbain à l’échelle mondiale. Il s’agit donc d’ouvrir l’œil à chaque instant : graffitis, affiches, stickers, pochoirs, muraux… s’y logent à peu près partout et dans tous les formats, du plus discret au plus monumental.Depuis une quinzaine d’années, le street art se distille aussi dans la capitale sous forme de parcours, avec une prédilection pour les quartiers les moins haussmanniens et les tunnels, comme ceux de la station Châtelet (ligne 4) et des Tuileries. L’itinéraire le plus célèbre égrène le long de la ligne 6 du métro, sur le boulevard Vincent Auriol, une série de grands murs signés Inti, D.Face, Borondo ou Shepard Fairey. Mais dans le 13e arrondissement, le street art déborde largement cet axe : il est présent de longue date à la Butte aux Cailles, où s’exhibent encore quelques pochoirs de MissTic, et dans le nouveau quartier de la Grande Bibliothèque, où la présence des Frigos, de plusieurs galeries et plus récemment de la Fab. et du Spot 13 y ont stimulé toute une effervescence. Sur l’autre rive de la Seine, l’Est et le Nord parisiens sont aussi des hauts lieux de l’art urbain grâce au M.U.R Oberkampf (11e) et à l’association Art Azoï qui gère trois murs à programmation dans le 20e et a produit quelques murs pérennes, de Artof Popof, L’Atlas ou MadC. Le street art a également investi le tout nouveau quartier des Batignolles entre la porte de Clichy et les puces de Saint-Ouen, et se débusque au-delà du périph, le long du canal de l’Ourcq, à Bagnolet ou à Vitry.La profusion des parcours urbains dans la capitale est telle que les éditions Alternatives mettent régulièrement à jour un Guide du street art à Paris. Sa dernière édition vient de sortir, et propose dix itinéraires assortis de cartes, de focus et d’illustrations, pour ne manquer aucun spot !
L’inflation n’épargne aucun secteur. Pas même les musées publics, qui après avoir longtemps été meilleur marché que leurs homologues européens, alignent progressivement leurs tarifs sur la concurrence internationale. Pas de panique toutefois, les réductions et exonérations sont encore légion. Et surtout, il reste quantité de sites accessibles sans avoir à débourser un centime. À commencer par les formidables musées de la Ville de Paris, dont les collections permanentes sont librement accessibles à tous. Et quelles collections ! Les quatorze établissements municipaux, tous récemment rénovés, peuvent en effet s’enorgueillir d’abriter de véritables trésors ; chacun ayant une personnalité singulière. Outre les magnifiques maisons d’artistes, dont celle de Victor Hugo, cet ensemble comprend aussi des temples de collectionneurs tels les musées Cognacq-Jay et Cernuschi.Mais également des institutions dont les fonds retracent les jalons de l’histoire de l’art, à l’instar du Musée d’art moderne et du Petit Palais ; deux lieux hors du commun qui, cerise sur le gâteau, offrent une véritable immersion dans les mythiques Expositions universelles de 1900 et 1937. L’autre astuce pour en prendre plein les yeux sans alléger son porte-monnaie c’est évidemment de pousser la porte du chapelet d’églises qui constelle la capitale. Contrairement à de nombreuses destinations touristiques, les lieux de culte parisiens sont en effet gratuits. Médiéval, classique, baroque, moderne et même contemporain, il y en a pour tous les goûts.
Parcs et jardins participent à l’identité et au charme de la ville. Rive droite de la Seine ou rive gauche, ils se distribuent dans chaque arrondissement et se rejoignent, pour certains, aisément à pied. Le jardin des Tuileries et celui du Palais Royal (1er), le jardin du Luxembourg (6e) et le jardin des Plantes (5e) sont emblématiques de la capitale. Celui des Tuileries, aménagé en 1564 dans le prolongement du Louvre à la demande de Catherine de Médicis (1519-1589) est le plus ancien jardin public de Paris, tandis que celui du Luxembourg fut commandité, en 1612, par Marie de Médicis (1575-1642). Créés à la demande de Napoléon III en bordure de la ville, le parc Montsouris (14e), Monceau (8e) et celui des Buttes-Chaumont, le plus grand de Paris, ouvrent à de plus vastes terrains de promenades, de repos et de pique-nique. Face au parc Montsouris, le parc de la Cité internationale universitaire, aménagé à partir de 1925, est aussi prisé pour ses tapis de verdure et allées ombragées que pour ses joyaux architecturaux où voisinent des pavillons pour étudiants signés Le Corbusier, Charlotte Perriand, Claude Parent… Inauguré en 1992, le parc André Citroën (15e), implanté aux abords de la Seine, sur l’emplacement des anciennes usines du constructeur automobile, est l’un des cinq grands parcs réalisés à la fin du XXe siècle à Paris avec celui de La Villette (19e), de Bercy (12e), de Belleville (20e) et le parc Georges-Brassens (15e), lieu de rassemblement chaque week-end de marchands de livres anciens et d’occasion où chiner des livres d’art à bas prix.
Au début du XXe siècle, Montmartre sur la rive droite, Montparnasse sur la rive gauche représentent les deux principaux pôles artistiques du Paris de la modernité , pour reprendre le titre d’une récente exposition au Petit Palais. Dès la fin du XIXe siècle, la butte Montmartre attire les artistes en devenir, venus trouver des ateliers bon marché. Après Van Gogh ou Toulouse-Lautrec, la « bande à Picasso » investit le Bateau-Lavoir. Elle se réunit au cabaret du Lapin Agile où elle se mêle aux poètes, écrivains, ouvriers et filles de joie. Le Musée de Montmartre évoque cette vie de bohème, à travers l’appartement-atelier du « trio infernal » constitué de Suzanne Valadon, son fils Maurice Utrillo, et son amant André Utter. Bientôt, les chantiers permanents et l’insécurité poussent les peintres vers Montparnasse, le nouveau carrefour artistique. Venus d’Europe de l’Est, d’Italie, des États-Unis, des myriades d’artistes se retrouvent et vont former ce que le critique André Warnod nomme, en 1925, « l’École de Paris ». Fernand Léger, André Masson, Chaïm Soutine, Amedeo Modigliani, Marc Chagall, Jeanne Lanvin… sont logés à la Ruche, phalanstère aménagé par le sculpteur Alfred Boucher. On se retrouve au Dôme, au Select, à la Coupole ou à la Rotonde avant d’aller danser jusqu’au bout de la nuit. Un siècle plus tard, la gentrification a repoussé les lieux de création au-delà du périphérique, au nord-est de la capitale. Le 6B à Saint Denis, Artagon à Pantin, Poush à Aubervilliers, sont ces nouveaux pôles d’attraction offrant à la scène émergente studios et espaces de répétition.
Comme les quais de la Seine ou les hôtels particuliers, les petites places sont un des charmes de la capitale, qui en compte près de 500 ! Au 13 de la pentue place Godeau à Montmartre (18e) se trouvait le Bateau-Lavoir qui accueille à partir de 1904 le jeune Picasso, et sera fréquenté par de nombreux artistes… En contrebas de la butte, la place Charles Dullin, bordé de son charmant théâtre de l’Atelier constitue une halte de tranquillité en comparaison de l’agitation du boulevard Barbès. Entre les bras de la Seine, sur l’île de la Cité, se cache la place Dauphine, surnommée « le sexe de Paris » par André Breton en raison de sa forme triangulaire. En 1951, le couple Signoret-Montand y emménage, au n° 15, dans sa fameuse « roulotte », une ancienne librairie transformée en duplex avec piano et cheminée.Poursuivons le parcours par la délicieuse place de Furstemberg (6e ), organisée autour d’un petit parterre de quatre hauts paulownias et bordée de beaux hôtels particuliers. Balthus y eut son atelier au numéro 4. Il faut surtout franchir la porte cochère du numéro 8, où Eugène Delacroix vécut ses dernières années, entre 1857 et 1863. L’appartement du premier étage combiné à l’atelier du rez-de-chaussée sur jardin fut, pour le peintre, l’occasion de se rapprocher d’un chantier d’envergure : les fresques de l’église Saint-Sulpice qui lui ont été commandées en 1848. Ouvert depuis 1932, l’endroit, devenu musée national, rassemble plus d’un millier de peintures, dessins, estampes et manuscrits du peintre. Un ermitage d’art et de verdure au cœur de la capitale.
Si Paris est une fête, comme l’écrivait Ernest Hemingway, c’est aussi grâce à ses terrasses et à ses restaurants, qui font pâlir d’envie les plus belles villes du monde. Les amateurs de la dolce vita méridionale peuvent s’attabler sur les places ombragées à l’écart des voitures après une visite artistique – par exemple dans l’un des restaurants et cafés aux alentours de la Bourse de commerce. Ceux qui aiment lire de la poésie en dégustant un thé peuvent rêver dans le calme des jardins des grands hôtels – signalons notamment le très raffiné jardin français de l’hôtel Bristol, qui fait dialoguer ses œuvres du XVIIIe siècle et ses bronzes anciens avec l’art moderne et contemporain. Quant aux mordus de roof tops, ils pourront siroter un cocktail en jouissant d’une vue imprenable sur Paris et ses monuments, au Perchoir de Ménilmontant, dans le 11e arrondissment, ou sur le toit des Galeries Lafayette, face à l’Opéra Garnier – quoi de plus exaltant et romantique ?Et si vous rêvez de refaire le monde avec les penseurs, les poètes et les artistes, rendez-vous à la raffinée Closerie des lilas, près du jardin du Luxembourg, où planent encore les esprits d’Ernest Hemingway, Louis Aragon et Paul Éluard comme d’Amadeo Modiglani et Man Ray, ou dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés au Café de Flore, fréquenté par Robert Desnos, les frères Giacometti, Ossip Zadkine ou Pablo Picasso… et pourquoi ne pas suivre ce dernier à Montmartre, sur les agréables terrasses en pente jouxtant la place du Bateau-Lavoir, où il avait son atelier ?
Il y a des restaurants qui donnent envie d’aller voir des expositions. C’est le cas du Rhodia, la délicieuse cantine du Musée Bourdelle dont la carte a été confiée au « food-trotteur » Jean-René Chassignol. Sa cuisine d’inspiration sud-américaine, est éclatante de saveurs – le lieu, baptisé du nom de la fille du sculpteur, occupe dans les étages l’ancien appartement de Rhodia et de son mari, lumineux et entièrement réaménagé. Les tables de musées méritent aussi parfois le détour pour leurs vues à couper le souffle, comme le Georges, qui domine Paris depuis le dernier étage du Centre Pompidou, ou le café de l’Homme, dont la terrasse en surplomb des jardins du Trocadéro fait face à la tour Eiffel, tout comme celle, panoramique, des Ombres, sur le toit du Musée du quai Branly.Certains établissements séduisent d’emblée par leurs décors grandioses, à l’image du Mimosa, la brasserie chic de l’hôtel de la Marine dont le cadre luxueux conjugue les savoir-faire (peintres-décorateurs, lustriers, marbriers, brocanteurs…) pour créer une atmosphère « riviera » en accord avec la cuisine ensoleillée de Jean-François Piège. Ou le Camondo, avec sa véranda d’hiver qui s’ouvre aux beaux jours sur une cour intérieure. Ou encore Monsieur Bleu, installé dans l’une des ailes monumentales du Palais de Tokyo, qui fut l’un des premiers projets publics de l’architecte Joseph Dirand, inspiré ici d’un style années trente pour une scénographie spectaculaire. D’autres enfin se nichent au cœur de jardins divins, tel l’Augustine, le snack du musée Rodin, ou le saisonnier Les petites mains, l’atout gastronomique du musée Galliera ouvert d’avril à octobre.
« Paris est la capitale européenne qui comporte le plus de passages couverts et c’est d’ailleurs dans cette ville qu’a été inventé le modèle, en 1786, par Louis-Philippe d’Orléans, avec la Galerie de bois, au Palais Royal. Elle a eu un tel succès que cela a lancé le concept », raconte Patrice de Moncan, auteur de l’ouvrage Les Passages couverts de Paris (éditons du Mécène). Si une poignée d’entre eux a été érigée au XVIIIe siècle, c’est surtout au XIXe siècle qu’ils ont été construits – jusqu’à une centaine. Couverts par une verrière de manière à offrir un éclairage zénithal, ces passages parisiens forment des galeries percées au travers des immeubles construites en même temps qu’eux. « Il s’agissait avant tout d’une promotion immobilière, afin de raccourcir les trajets et d’y implanter des boutiques pour en récolter les loyers », explique Patrice de Moncan.Les passages à ne pas manquer sont celui des Panoramas, l’un des plus typiques et le plus vieux qui existe encore ; la galerie Vivienne, inaugurée en 1826, la plus chic, avec sa magnifique mosaïque au sol et ses boutiques de luxe ; le passage du Grand Cerf, qui dispose de la plus haute verrière (12 mètres) ou encore la galerie Véro-Dodat, restée dans son jus. S’ils sont tombés en désuétude au profit des grands magasins à partir du Second Empire, les passages couverts connaissent un regain d’intérêt depuis les années 1990, grâce à un retour au commerce de ville. Il en reste 16 aujourd’hui, abritant des boutiques de toutes sortes, des antiquaires, des galeries et artisans d’art, des salons de thé et des restaurants. Y flâner fait partie des charmes de Paris. Une longue promenade est possible, en enchaînant les passages Panoramas, Jouffroy et Verdeau.
Il n’y a que l’art et le patrimoine pour orchestrer de tels duos. Le rockeur Jim Morrison se doutait-il qu’il serait un jour voisin d’Édith Piaf ? Et qu’il cohabiterait pour l’éternité avec Apollinaire, Balzac, Colette, Ingres, La Fontaine, Proust sans oublier Oscar Wilde ? Le cimetière du Père-Lachaise est de fait un Panthéon pour tous les amateurs de littérature, de musique et de peinture. Si ce pèlerinage est un must pour tous les fans, la visite du cimetière le plus connu au monde est aussi un incontournable pour les amoureux de vieilles pierres. Haut lieu de mémoire et plus grand espace vert de la capitale, avec ses 43 hectares, il abrite en effet un patrimoine funéraire exceptionnel. Au demeurant, comme les treize autres cimetières de la ville : ces lieux forment d’étonnants réservoirs de biodiversité dans une cité densément bâtie, mais ils sont aussi des musées méconnus. Depuis le XIXe siècle, la plupart des grands architectes et sculpteurs a en effet édifié de prestigieux tombeaux, mausolées et chapelles. Comme on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, Auguste Bartholdi, le père de la statue de la Liberté, a ainsi dessiné sa propre tombe en bronze et en porphyre. Le tombeau de Géricault est en revanche un hommage du sculpteur Antoine Étex. Admirateur du personnage et de son œuvre, il l’a immortalisé à la fin de sa vie, peignant couché suite à un accident. Ce portrait poignant couronne la reproduction en bronze de son iconique Radeau de la Méduse.
Nulle autre capitale n’offre autant de lieux où chiner pour les amoureux d’objets anciens. Il y a d’abord les nombreux quartiers d’antiquaires qui émaillent la ville. En tout, il en existe cinq : le Carré rive gauche dans les 6e et 7e arrondissements, le plus grand d’entre eux avec une centaine de professionnels concentrés dans sept rues, entre celle de l’Université et le quai Voltaire ; le quartier rive droite, centré sur le Faubourg Saint-Honoré, compte une trentaine de boutiques quand Saint-Germain-des-Prés, notamment rue de Seine, est le coin où se rendre pour ceux qui apprécient le design et les arts d’Afrique et d’Océanie. Il y a aussi le Village suisse qui rassemble, dans le 15e arrondissement, une soixantaine de magasins d’antiquités, et enfin, les rues adjacentes à Drouot – autre lieu incontournable de la ville. Située dans le 9e arrondissement, cette vénérable institution n’est autre que la plus grande place de ventes aux enchères publiques au monde, depuis 1852. 15 salles sont ouvertes à plus de 60 maisons de ventes, soit 230 000 œuvres d’art proposées chaque année. Il ne faut pas manquer les Puces de Paris Saint-Ouen, au nord de la capitale, où se trouve la plus importante concentration d’antiquaires et de brocanteurs au monde, soit près d’un millier. Ses 5 millions de visiteurs par an en font le cinquième site touristique de France. Ses douze marchés clos, dont les plus fameux sont Biron, Dauphine, Paul Bert et Serpette ou encore Vernaison, reliés par cinq rues commerçantes dites « pucières », ainsi que ses nombreux cafés et restaurants, font de ce quartier de sept hectares un lieu légendaire au charme singulier.
Contrairement à Londres qui a cédé aux sirènes des promoteurs et sacrifié son horizon urbain pour construire de très nombreux gratte-ciel, Paris a choisi de préserver l’unité de son centre historique. Au risque d’apparaître comme une ville musée… Pourtant, on trouve des édifices récents des meilleurs architectes de la planète. Avec ses volutes de verre évoquant un voilier, la Fondation Louis Vuitton, de Frank Gehry, offre depuis ses terrasses un panorama exceptionnel sur l’ouest parisien, le bois de Boulogne et les tours de la Défense. Le style de l’architecte a bien évolué si l’on compare avec sa première réalisation parisienne, construite une décennie plus tôt pour accueillir, à Bercy, l’American Center, remplacé aujourd’hui par la Cinémathèque française.Plus au nord, se détache sur l’horizon le Palais de justice de Renzo Piano, avec ses 160 mètres de haut et ses terrasses arborées. L’architecte génois a signé sept projets à Paris. En bordure de la Villette, la Philharmonie de Jean Nouvel offre aussi un belvédère de 37 mètres surplombant le nord-est parisien. Cet été, on pourra découvrir une vingtaine de folies architecturales montées par les étudiants architectes pour accueillir les fédérations sportives durant les JO. Last but not least, il faut aller voir l’élégant parvis du projet Morland mixité capitale (4e), aujourd’hui devenu « La Félicité », qui réunit logements, auberge de jeunesse et bureaux. Revisitée par l’architecte britannique David Chipperfield, l’ancienne cité administrative de la Préfecture de la Seine offre une vue imprenable sur le fleuve depuis son toit-terrasse.
Bien sûr, Venise a le Ponte du Rialto, Florence le Ponte Vecchio, Londres le Tower Bridge, Los Angeles le Golden Gate… Mais la Tour Eiffel, elle, est bergère d’un « troupeau (de) ponts » merveilleux, pour reprendre le poème Zone, d’Apollinaire. Ce n’est pas un hasard si, du pont de Sully au pont Bir-Akheim, en passant par le pont Neuf, le premier de Paris bâti en pierre, décoré de tourelles et de macarons ornant ses corniches, ou encore le majestueux pont Alexandre III, scandé de candélabres, de lampadaires et de sculptures en cuivre et en bronze, les quais de Seine sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.Traits d’union entre les deux rives de la Seine, ils offrent aussi les plus beaux points de vue sur les monuments parisiens. Tandis que le pont de la Concorde relie l’Assemblée nationale et la plus grande place de Paris et son obélisque, le pont des Arts, entièrement piéton, offre une vue imprenable sur le palais du Louvre, l’Institut de France et Notre-Dame de Paris, au loin.D’un pont à l’autre, c’est aussi en longeant la Seine que les promeneurs hument le charme de ce Paris qui « sera toujours Paris ». Du pont Marie au quai du Louvre sur la rive droite et du quai de la Tournelle au quai Voltaire, quelque 200 bouquinistes proposent leurs trésors anciens et d’occasion – livres, estampes, revues ou cartes de collections – dans leurs boîtes en bois qui participent à l’esprit pittoresque des quais de Seine et font la joie des flâneurs et des curieux.
Paris est une ville truffée de galeries : le Comité professionnel des galeries d’art (CPGA) compte plus de 300 adhérents. Pour tenter d’en voir l’essentiel, on les abordera par quartier. Le Marais offre un périmètre dense avec près d’une soixantaine d’enseignes, des grosses structures internationales aux galeries prescriptrices. Rive gauche, Saint Germain compte quelques galeries d’art contemporain de premier plan ainsi que des galeries plus discrètes, mais le quartier reste avant tout le fief des antiquaires et des galeries spécialisées dans les arts d’Afrique, d’Océanie, des Amériques et l’archéologie (rassemblées chaque année en septembre par le Parcours des mondes).Entre palaces, boutiques de luxe et maisons de vente aux enchères, le pôle constitué dans le triangle d’or, autour de l’avenue Matignon et au-delà, n’a cessé de se renforcer ces trois dernières années. D’autres les avaient précédées, comme le marchand Larry Gagosian qui fêtera l’an prochain ses quinze ans rue de Ponthieu. Enfin par beau temps, on remonte à vélo le long du canal Saint-Martin, jusqu’à Romainville où cinq galeries se sont rassemblées sous la bannière Komunuma.
Franchir les portes des maisons d’artistes et découvrir un peu de leur intimité est l’un des charmes d’un séjour parisien. On peut rendre visite à des écrivains (Victor Hugo, Honoré de Balzac, Boris Vian), des peintres (Gustave Moreau, Eugène Delacroix), des sculpteurs (Auguste Rodin). Commençons ce tour des illustres au deuxième étage du 6, place des Vosges, l’appartement de Victor Hugo durant seize ans (1832-1848). Passés l’antichambre et le salon rouge, voici le salon chinois aux murs recouverts de porcelaines et de panneaux de laque, dessinés par l’écrivain pour la maison de Juliette Drouet à Guernesey. La visite comprend la salle à manger au mobilier gothique, le cabinet de travail décoré d’un imposant portrait par Léon Bonnat, la chambre à coucher tendue de rouge et son lit à baldaquin.Au 5 bis de la rue de Verneuil, la demeure de Serge Gainsbourg et sa fameuse façade taguée offre une immersion dans l’univers hétéroclite de « l’homme à tête de choux ». Guidé par la voix de sa fille, Charlotte, on déambule du salon tendu de noir (avec ses paquets de Gitanes et son zippo) au bureau-bibliothèque du compositeur, et jusqu’à la chambre à l’étage. On peut poursuivre ce parcours en dehors de la capitale avec la Villa des Brillants, à Meudon, achetée en 1895 par Rodin, où l’on découvre de nombreux plâtres, bronzes ainsi que la tombe du sculpteur dans le parc. En Seine-et-Marne, l’atelier de Rosa Bonheur, au château de By à Thomery, a conservé blouse, chapeau, bottines, palette et pinceaux au milieu d’animaux empaillés… On peut même réserver, pour une nuit, la chambre de l’artiste !
La mobilisation des acteurs culturels en faveur du médium a fait de Paris la capitale de la photographie. Le Jeu de paume, la Maison européenne de la photo, le Bal, la galerie de photographie du Centre Pompidou et la Fondation Henri Cartier-Bresson forment aujourd’hui un quintet de référence pour leur programmation. Les expositions régulières de la Bibliothèque nationale de France, dont la collection de photographie compte parmi les plus importantes au monde, font autorité. La photographie s’inscrit également toute l’année dans le parcours des collections permanentes du Musée national d’art moderne, du Musée d’Orsay ou du Musée Carnavalet, dont les accrochages sont régulièrement réactualisés en fonction des dernières acquisitions ou des thèmes. Les galeries spécialisées en photographie sont particulièrement nombreuses : chacune se distingue par ses choix, du reportage à la photographie plasticienne en passant par le documentaire. Les festivals sont des rendez-vous attendus. Le 104 accueille d’avril à juin Circulation(s), festival de la jeune création en Europe, l’automne rivalisant en propositions dans le sillage de la foire Paris Photo, grand rendez-vous international des professionnels et des amateurs.
Depuis avril, les expositions consacrées aux Jeux olympiques et au sport se démultiplient dans la capitale à l’approche de l’événement. Jamais les musées ne s’étaient mobilisés en aussi grand nombre autour d’une même thématique. Le Louvre revient sur la renaissance, en 1896, de ces épreuves mythiques, tandis que le Palais de la Porte Dorée retrace une histoire du monde à travers les exploits de grands champions et championnes olympiques depuis la création des Jeux modernes. À la Cité de l’architecture et du patrimoine, c’est l’essor des stades en France depuis la fin du XIXe siècle et l’évolution de leurs usages qui se racontent à travers la construction de ces enceintes sportives. Le design et le sport au Musée du Luxembourg développent leurs liens spécifiques. Au Musée Marmottan Monet, le regard porté par les artistes sur les pratiques sportives des impressionnistes aux avant-gardes des années 1930 rassemble plus d’une centaine d’œuvres provenant de collections publiques et privées d’Europe, des États-Unis et du Japon. Le Petit Palais invite de son côté à une lecture de ses collections à travers le prisme de la représentation du corps du sportif, de l’Antiquité à nos jours, tandis que le Palais Galliera, Musée de la mode de Paris, poursuit la réflexion sur la place du vêtement dans la pratique d’activités physiques et sportives avec un nouvel accrochage de ses collections.
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24 raisons pour venir à Paris pendant ou après les JO
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°776 du 1 juin 2024, avec le titre suivant : Paris, capitale culturelle. Illustration en 24 preuves