Une application pour gérer sa collection d’art 

Arte Generali, une entité du groupe d’assurance Generali dédiée aux collectionneurs et professionnels de l’art, a lancé mi-avril une application mobile destinée à accompagner ses assurés français dans la gestion, la protection et la préservation de leurs collections d’art.

Disponible depuis l’Apple Store, l’application comporte quatre fonctionnalités distinctes, matérialisées sous la forme d’onglets. La première d’entre elles, MyCollection, est une viewing room rassemblant les différents objets  – tableaux, meubles, tapis, instruments de musique, antiquités, etc. de la collection,  dont seul l’assuré a l’accès. Chaque œuvre est intégrée par le client lui-même et doit être accompagnée de photos et d’un certain nombre d’informations (nom de l’artiste, titre, année de conception, matière/technique utilisée, dimensions, valeur). L’intégration n’est pas irréversible, à tout moment l’assuré peut retirer un objet de l’application.

Cette fonctionnalité est couplée avec un module, baptisé MarketTrends (Tendances Marché), lequel offre à l’assuré des informations, régulièrement actualisées, sur les artistes et les œuvres d’art (indicateurs de performance, évolution de la valeur marchande en fonction de l’influence des musées et des galeries, etc.) répertoriés dans MyCollection. Développée par la start-up canadienne Wondeur, cette technologie s’appuie sur une vaste base de données recensant près de 250 000 artistes après 1900. Le contenu de ce module reste pour l’heure en anglais.

MyEvaluation donne à l’assuré la possibilité de demander une évaluation en ligne de sa collection par un expert certifié, moyennant un coût additionnel de 120 euros par objet. L’expertise est réalisée au moyen de photographies de l’objet, prises sous différents angles, et d’informations complémentaires. Au terme de l’évaluation, le client reçoit un certificat numérique. 

Troisième fonctionnalité, MyConcierge permet à l’assuré d’accéder à un ensemble de fournisseurs de services en matière de transport, d’emballage, de stockage, de restauration, d’expertise ou encore de conseils juridiques. Le service de conciergerie l’aide, par exemple, à prendre contact, à obtenir des différentes offres et, si besoin, à coordonner les rendez-vous avec les experts respectifs. Le contrat est ensuite conclu directement avec le fournisseur de services. À l’instar de MyEvaluation, il s’agit de services additionnels dont l’assuré paye le coût, indépendamment de celui du contrat d’assurance avec Arte Generali.

MyDocument recense quant à elle en un seul espace dédié l’ensemble des documents d’assurance (documents contractuels, factures, certificats d’évaluation, etc.) liés à la collection de l’assuré. 

Une cinquième et dernière fonctionnalité devrait en principe voir le jour dans les prochains mois, MyClaims (Mes Déclarations). Celle-ci doit permettre à l’assuré d’informer son assureur de la survenue d’un dommage ou d’une perte, et d’enclencher le mécanisme d’indemnisation.

« La volonté d’Arte Generali avec cette application est de conserver un lien privilégié avec l’assuré », explique au Journal des Arts Jan-Frerk Stein, chef du développement commercial et des opérations chez Arte Generali. Il espère « qu’entre 30 et 50 % de nos clients l’utiliseront d’ici les prochaines années, notamment les plus jeunes de nos assurés », avant de préciser toutefois « que, l’application n’a pas pour but de remplacer le service personnel, direct de notre compagnie d’assurance ».

Si l’application – gratuite – est pour le moment uniquement accessible aux clients d’Arte Generali, la compagnie d’assurance souhaite d’ici un à deux ans élargir son spectre d’utilisateurs en proposant une version allégée de certaines fonctionnalités – comme MyDocuments – à des collectionneurs ou professionnels de l’art non-assurés auprès de ses services moyennant le paiement d’un forfait mensuel ou annuel.

Après l’Allemagne, la France et l’Italie, Arte Generali ambitionne désormais une généralisation de son application à une large partie du continent européen (Autriche, Benelux, Espagne, Suisse, pays scandinaves) d’ici la fin 2022, avant de se lancer à la conquête du marché asiatique l’année suivante.