A Paris et partout en France, un millier de manifestations célèbrent l’alliance du corps et de l’esprit, comme le souhaitait déjà, il y a un siècle, le baron Pierre de Coubertin.
Depuis les JO de Barcelone en 1992, le Comité international des Jeux olympiques demande à chaque ville ou pays organisateur de susciter et de promouvoir des manifestations culturelles avant et pendant les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques. La France, qui s’enorgueillit de sa culture et qui défend l’exception culturelle ne pouvait évidemment pas négliger « son » olympiade culturelle. Après un démarrage un peu poussif, les initiatives se sont multipliées partout en France pour aujourd’hui atteindre le chiffre symbolique de 1000 manifestations ayant obtenu le label. On peut les consulter sur le site olympiade-culturelle.paris2024.org, un site qui pour une fois est plutôt bien fait et permet de connaître la programmation pour un lieu donné, à une date précise et en fonction de la thématique. Il ne faut cependant pas s’attendre à 1000 manifestations d’ampleur, elles sont de toutes tailles et s’inscrivent souvent dans l’agenda habituel des lieux, qui lui ont simplement donné une dimension « sport ». Signe des temps, la danse représente un bon quart des initiatives, avec la volonté louable de valoriser les personnes en situation de handicap comme à Avignon, où une association d’adultes souffrant d’un handicap mental produit un ballet-escalade sur la façade du Palais des papes. Avec la danse, les concerts, pièces de théâtre, projections de films, débats d’idées constituent presque les trois-quarts de la programmation. Les arts visuels prennent naturellement toute leur place, puisant dans la production picturale, photographique ou sculptée, des supports pour développer un propos autour du sport en général ou des Jeux en particulier. Ainsi, le Louvre raconte la renaissance des JO en 1896, la Cité de l’architecture et du patrimoine retrace l’évolution des stades en France, quand le Musée du Luxembourg examine l’apport du design dans les équipements des sportifs. En régions, plusieurs musées s’intéressent à des thématiques particulières. Le Musée national du sport à Nice rappelle que dès la deuxième édition des JO modernes, à Paris, en 1900, les femmes ont pu prendre part à la compétition, mais elles n’étaient que 22 pour 975 hommes. Ce sont d’ailleurs plutôt des hommes que le Musée d’Ornans met à l’honneur dans une exposition intitulée « Colosses », autour du célèbre tableau des Lutteurs de Courbet. Dans la Manche, à Quinéville, le World War II Museum revient sur une édition peu glorieuse des JO : ceux Berlin en 1936.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
L’Olympiade culturelle, un relais entre art et sport
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°774 du 1 avril 2024, avec le titre suivant : L’Olympiade culturelle, un relais entre art et sport