NEW YORK / ÉTATS-UNIS
La France crée un programme de résidences pour les acteurs culturels dans dix villes américaines, intitulé « Villa Albertine ».
Un programme culturel d’un genre nouveau ouvrira ses portes aux États-Unis à l’automne annonce ce vendredi Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Baptisée « Villa Albertine », cette « résidence du XXIe siècle » ambitionne de porter « la richesse et la diversité de la vie culturelle et intellectuelle française au cœur d’un pays qui occupe désormais une place singulière dans la géographie mondiale de la création et de la pensée », explique le ministre.
Première villa française virtuelle sur le continent américain, la « Villa Albertine » ne sera pas localisée en un lieu unique, ni même matérialisée par un bâtiment, comme ses grandes sœurs (Villa Médicis, Kujoyama et Casa Velázquez) mais dispersée dans les dix grandes villes où sont déjà implantés les bureaux des services culturels de l’ambassade (Atlanta, Boston, Chicago, Houston, Los Angeles, Miami, New York, la Nouvelle-Orléans, San Francisco et Washington, DC). 60 créateurs, penseurs et professionnels de la culture s’y relaieront chaque année pour des séjours courts et sur mesure, en fonction des besoins de leurs projets. Leurs frais (transport, logement, repas) seront pris en charge par la France.
Cette organisation inédite est dictée par le contexte : « la réalité profondément multipolaire des États-Unis oblige à sortir du modèle du bâtiment unique dans une seule ville », commente Gaëtan Bruel, conseiller culturel de l’ambassade et premier directeur de la Villa Albertine. À chaque ville correspondra une réflexion thématique dédiée, autour de grands enjeux contemporains, tels que la réinvention de la fabrique urbaine à Chicago, la relance du rêve spatial au Texas, ou encore les urgences environnementales en Floride.
Contrairement aux trois autres villas françaises, la Villa Albertine, qui se veut « think-tank », ne veut pas préserver ses résidents de la frénésie du monde : « elle veut les inviter à plonger sur le terrain, à s’immerger dans les réalités d’un pays où les grandes transformations du monde se préparent », ajoute Gaëtan Bruel. Les penseurs et créateurs se croiseront le moins possible : « ils feront communauté avec les Américains plutôt qu’entre eux ».
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La Villa Albertine, une résidence d’artistes « hors les murs » aux États-Unis
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