ANGERS
Il sera installé dans la bibliothèque universitaire angevine qui abrite un fond d'archives sur le féminisme.
Le 8 mars prochain sera officiellement présenté à l'université d'Angers le projet de Musée de l’histoire des féminismes par l'Association de préfiguration du musée des féminismes (Afémuse). Le musée, prévu pour ouvrir en 2027, présenterait l'histoire de la lutte pour l'émancipation des femmes dans les domaines du droit, de la politique, des arts ou de la littérature.
« Sur les 3 000 musées français, aucun n'était encore dédié à l'histoire de l'émancipation féminine », a confié à l'AFP Julie Verlaine, professeure d'histoire contemporaine à l'université de Tours et co-présidente de l’Afémuse. Cinq ans après #MeToo, il y a une incompréhension des jeunes générations sur l'absence d'un lieu dédié à cette histoire », poursuit-elle, évoquant notamment le succès de l'exposition « Parisiennes Citoyennes ! » qui s’est tenue au musée Carnavalet jusqu’au 29 janvier dernier.
Ce musée s’inscrit dans le projet de rénovation de la bibliothèque universitaire Belle-Beille d’Angers, qui abrite depuis 2001 le Centre des archives du féminisme. Ce bâtiment de 10 000 m² rassemble des documents, des revues, des affiches et des objets qui retracent l’histoire des luttes pour les droits des femmes. Il a été constitué par Christine Bard, professeure d'histoire contemporaine à l'université d'Angers et co-présidente de l'Afémuse.
L’université d’Angers fait vivre depuis 2004 un musée virtuel sur l’histoire des femmes appelé Muséa et a lancé de nombreuses recherches en lien avec l’histoire des femmes et du genre. En attendant la fin des travaux de la bibliothèque, l'Afémuse prévoit d'organiser chaque année, dès 2024, des expositions temporaires préfigurant le futur musée.
Pour l’instant, l’association est à la recherche de dons pour financer son musée. Une campagne de financement participatif a été lancée pour acquérir ce qui serait sa première œuvre d’art, un tableau de Léon Fauret représentant l’avocate Maria Vérone prenant la parole en 1910 à la tribune de la salle des sociétés savantes, à Paris. 14 440 € ont d’ores et déjà été récoltés sur les 21 000 € nécessaires à son acquisition.
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Un projet de Musée de l’histoire des féminismes à Angers
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