Société - Parisiennes citoyennes ! « C’est un cri répété par mille sentinelles, Un ordre renvoyé par mille porte-voix ; C’est un phare allumé sur mille citadelles. »
Ces vers de Charles Baudelaire chantent les sanglots roulants « d’âge en âge » des artistes qui sont nos phares. Ils pourraient, aussi, dire le cri de révolte des Parisiennes, répété par mille sentinelles, depuis la Révolution française jusqu’aux années 2000, d’Olympe de Gouges à Gisèle Halimi, en passant par Madame de Staël qui osa s’opposer à Napoléon Bonaparte, Louise Michel, Camille Claudel, Simone de Beauvoir, ORLAN ou ces femmes anonymes qui furent les révolutionnaires de 1789, de 1830, de 1848, les Communardes, les suffragettes, les pacifistes, les résistantes, les femmes noires, les gouines, les militantes dans la rue ou en grève. On pourrait craindre une exposition convenue, militante à l’excès, sur un thème dans l’air du temps ; il n’en est rien : le propos est aussi didactique que vibrant. On est emporté. La diversité des visages de ces femmes, la force de leurs combats, se déclinent sur une très grande variété de supports (ouvrages, œuvres d’art, photographies, films, documents sonores, affiches, habits, objets). Très rythmé, intelligent, le parcours semble traversé par leur souffle toujours vivant, brûlant comme un phare allumé sur mille citadelles. On ne peut que regretter que la très grande majorité du public de l’exposition soit féminin : l’exposition, par sa qualité, devrait séduire tout un chacun !
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Phares et citoyennes !
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°760 du 1 décembre 2022, avec le titre suivant : Phares et citoyennes !