Musée

Louvre : les diamants de la couronne française en majesté dans la galerie d'Apollon

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 15 janvier 2020 - 416 mots

PARIS

Les diamants de la couronne trônent en majesté au Musée du Louvre dans trois nouvelles vitrines de la galerie d'Apollon, réaménagée après dix mois de travaux : ils disent la splendeur et l'importance symbolique des joyaux pour l'identité monarchique, de l'Ancien Régime au Second Empire.

Ce lifting de la salle et l'installation de nouvelles vitrines, réalisés avec la contribution du mécénat de la Maison Cartier, permettent de disposer d'une vision complète et historique de la collection de joyaux conservée par le musée le plus fréquenté du monde.

De la couronne de Louis XV au diamant dit "le Régent" de 140 carats, du diadème de la duchesse d'Angoulême, nièce de Louis XVIII, à la couronne de haut de tête de l'impératrice Eugénie : tout témoigne de la fièvre qu'ont eue les monarques (notamment Louis XIV) à collectionner les gemmes, et à faire réaliser des joyaux d'orfèvrerie. Volonté d'impressionner, parfois dans un jeu de concurrence entre maisons royales d'Europe.  
  
L'enrichissement régulier de la collection depuis les années 1990 avait conduit le musée à exposer les bijoux et pierres précieuses, non seulement dans une vitrine de la galerie d'Apollon, mais aussi dans une salle de l'aile Richelieu. Mais certaines ne pouvaient être montrées faute de place, et la qualité visuelle était médiocre tout comme l'éclairage. 

La galerie d'Apollon, longue de 60 mètres, a vu la première présentation de la collection initiale, fondée en 1532 par François Ier, transmise et enrichie de règne en règne, mais vendue presque entièrement par la Troisième République en 1887. Certaines pièces dispersées ont été rachetées mais la plupart n'ont jamais été retrouvées.

Une première vitrine rassemble les bijoux antérieurs à la Révolution, une seconde les bijoux du Premier Empire, de la Restauration et de la Monarchie de Juillet. Une troisième vitrine abrite les bijoux du Second Empire avec des vestiges des grandes parures de l'impératrice Eugénie. Les vitrines anciennes en bois doré abritent, dans une présentation nouvelle, les collections de pierres dures de Louis XIV. 

Ces travaux ont été accompagnés d'un lifting du décor de la Galerie décorée par Le Brun, Delacroix, Girardon,..., dont la décoration s'est poursuivie sur plus de deux siècles (du XVIIe siècle à la Troisième République). Le dépoussiérage spectaculaire des peintures et des stucs s'est accompagné de celui des tapisseries des Gobelins.

L'éclairage a été entièrement rénové, animant en douceur les dorures sans les rendre éblouissantes.
 
Au total 41 peintures, 118 sculptures, 28 tapisseries ornent la Galerie d'Apollon. 

Cet article a été publié par l'AFP le 14 janvier 2020.

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