PARIS
En 2016, les institutions de Paris Musées ont commencé leur cure de jouvence qui, de fermetures partielles ou totales en programmations allégées, les mènera jusqu’en 2020.
PARIS - Avec une fréquentation stable en 2016 de trois millions de visiteurs, les musées de la Ville de Paris sont dorénavant bien visibles dans le paysage muséal de la capitale, grâce à une communication cohérente et une mutualisation réfléchie au sein de Paris Musées. Parmi les 14 établissements gérés par Paris Musées, dix musées participent au classement cette année, s’échelonnant entre la 10e et la 69e place. Des résultats divers qu’il faut relativiser, d’abord au vu des profils très divers de ces lieux, et surtout parce que les musées de la Ville de Paris traversent une phase de transition. En septembre 2015, la municipalité a engagé un plan d’investissement de 100 millions d’euros jusqu’en 2020 pour rénover et moderniser ses musées. Ce plan arrive à point nommé pour répondre aux attentes d’un public toujours plus exigeant en termes de confort de visite. Ainsi, le Musée Carnavalet ne participe pas cette année au classement, ayant fermé ses portes en octobre pour trois ans de travaux.
Le Musée d’art moderne de la Ville de Paris, 10e au classement, entame sa mue par tranches successives de travaux, allégeant sa programmation temporaire pour rénover son enveloppe, moderniser son parcours permanent, ses espaces d’accueil et de restauration. Après la rénovation de certaines infrastructures vieillissantes, le musée devrait facilement viser les premières places du classement, d’autant plus qu’il continue, année après année, de susciter la générosité des donateurs et des mécènes. Au Petit Palais, (17e), le directeur Christophe Leribault, nommé il y a cinq ans, est sur une dynamique positive. Ses expositions séduisent toujours plus un public parisien en hausse de 10 %.
Pour le Musée Cernuschi, 2016 restera l’année Zao Wou-Ki, grâce à la donation faite par la veuve de l’artiste d’une partie de sa collection. Œuvres de jeunesse, encres abstraites, céramiques, bronzes et céladons anciens collectionnés par l’artiste : une quarantaine d’œuvres sont entrées dans les collections, faisant grimper la valeur totale des acquisitions du musée à 1,2 million d’euros, un montant exceptionnel et inespéré.
Le déménagement annoncé du Musée du général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris-Musée Jean Moulin, de Montparnasse à Denfert-Rochereau, a mis un coup de projecteur sur ce musée méconnu : de 10 000 visiteurs en 2015, la fréquentation est passée à 13 000 en 2016.
Certains critères pénalisent les « petits musées » parisiens, notamment les services de restauration et l’accessibilité. La Maison Victor Hugo, le Musée Bourdelle ou la Maison Balzac, qui perdent encore des points cette année, devraient logiquement remonter dans les prochaines années grâce à un parcours PMR (personne à mobilité réduite) revu et la création d’espaces de restauration adaptés à ces lieux patrimoniaux.
- Des musées satisfaits ?
- La nouvelle carte territoriale et son impact sur le palmarès
- Les départements au secours des musées des petites communes
- Lyon en tête, Rouen presque ex aequo
- Le MuCEM s’ancre dans le top 5
- La Ville de Paris modernise ses musées
- Méthodologie du 14e Palmarès des musées
- Les expositions dopent Le Havre et Caen
- Une année de transition pour Angers
- Le Musée d’Emmanuel Macron
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La Ville de Paris modernise ses musées
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°480 du 26 mai 2017, avec le titre suivant : La Ville de Paris modernise ses musées