PARIS
Le Musée d'Art moderne de Paris renoue (MAM) vendredi avec son architecture originelle de 1937, en s'ouvrant davantage à la lumière et à l'espace, afin de mieux faire dialoguer ses riches collections et ses expositions.
La rénovation de ce musée de style monumental qui domine de sa blancheur la Seine à côté de son jumeau, le Palais de Tokyo, s'est poursuivie pendant 14 mois. La fermeture au public n'aura duré que trois mois, afin d'assurer malgré tout la succession d'expositions prestigieuses, Zao Wou-Ki, Thomas Houseago notamment. La prochaine est une rétrospective Hans Hartung.
Le chantier a coûté dix millions d'euros, financé par la Ville avec le soutien de mécènes qui ont versé 2 millions. L'enlèvement d'une dalle à mi-hauteur dans le hall l'a dégagé et rendu tel qu'il était quand il a été construit sous le Front populaire : un grand espace lumineux de style typique de la période Art déco, ouvert sur l'espace public, à travers de larges baies.
Le musée est désormais accessible aux handicapés. « Notre objectif a été de fluidifier la circulation entre les différents niveaux, pour développer l'aller-retour entre collections et expositions, afin que le visiteur saisisse mieux leur lien. Car notre vocation n'est pas d'être un(e) Kunsthalle (un hall d'expositions), mais d'inscrire les expositions dans une histoire de l'art », a souligné à l'AFP son directeur, Fabrice Hergott.
Les collections permanentes comportent 15.000 œuvres, dont quelques acquisitions récentes. Une politique généreuse de prêts les met en valeur. Picasso, Braque, Dufy, Freundlich, Bonnard, Derain, Léger, Ernst, la liste des chefs-d'œuvre est impressionnante dans ce musée qui souffre cependant de la concurrence du Centre Pompidou et du Palais de Tokyo.
Un nouveau parcours, intitulé « la vie moderne », permet chronologiquement de parcourir un siècle d'histoire de l'art. Un tiers environ d'œuvres de l'époque moderne, un tiers de l'après-guerre et un tiers contemporaines. « Les peintres qui choquaient à la fin du XIXe siècle étaient devenus des références » en 1930, souligne une des commissaires, Hélène Leroy, qui a mis en scène ces « maîtres de l'art vivant » dans une partie des 17 salles des collections permanentes. Le bâtiment avait d'abord seulement accueilli des expositions avant de devenir musée en 1961. Il a été visité l'an dernier par 537 000 visiteurs.
Cet article a été publié par l'AFP le 9 octobre 2019.
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Réouverture d'un Musée d'art moderne de Paris rénové et lumineux
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