La Ville de Paris crée un nouvel établissement public réunissant les 14 musées municipaux

Pour Bertrand Delanoë, les musées municipaux sont « des atouts majeurs de rayonnement dans le paysage culturel national et international », leurs collections « représentent un patrimoine historique et artistique inestimable ». L’objectif de cette réforme administrative, en gestation depuis 2010, est de donner un nouvel élan aux 14 musées de la Ville de Paris.

Fédérés au sein d’une structure unique et plus autonome sur le plan financier, les 14 musées pourront intensifier leur politique de partenariat, de mécénat et de location d’espaces ; enrichir les collections et les valoriser via la numérisation notamment ; développer les expositions ; améliorer la médiation culturelle et développer les activités et évènements pour augmenter la fréquentation du public (les collections permanentes étant déjà gratuites pour tous depuis 2007).

L’EPA réunira donc les moyens administratifs actuels au sein d’une entité unique. Jusqu’à présent, la direction de chaque musée dépendait de Paris Musées et de la DAC. Tandis que la direction du musée gérait l’intendance quotidienne de l’institution et les collections permanentes, Paris Musées produisait les expositions temporaires et publiait les catalogues d’expositions et les ouvrages sur les collections permanentes.

Cependant, les bâtiments et collections restent la propriété de la Ville de Paris qui prendra les décisions stratégiques (nomination des directeurs, validation des projets avant le Conseil d’administration), seule la gestion est confiée à l’EPA. La DAC conserve la tutelle des ressources humaines (les personnels étant en majorité des fonctionnaires).

Le texte stipule que Paris Musées mettra fin à son activité le 31 décembre 2012 ; le transfert de la gestion des musées à l’EPA a été fixée au 1er janvier 2013. Delphine Lévy, directrice adjointe du cabinet de Bertrand Delanoë chargée de la culture de 2001 à 2010 et chef de la mission de préfiguration de l’EPA, est fortement pressentie pour diriger le nouvel établissement, doté d’une subvention de 275 millions d’euros par la Ville.