Ventes aux enchères

« Martine » fait un carton aux enchères

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 29 avril 2019 - 501 mots

PARIS

« Martine », la jeune vedette de la littérature enfantine, a remporté samedi un beau succès aux enchères avec une mention spéciale pour une gouache cédée près de 50 000 euros lors d'une vente où figuraient aussi des dessins de maîtres de la BD comme Hergé, Bilal, Morris ou Franquin.

Marcel Marlier (1930-2011), Martine, petit rat de l'opéra, 1972, 29,80 x 31,20 cm - Photo Artcurial
Marcel Marlier (1930-2011), Martine, petit rat de l'opéra, 1972, 29,80 x 31,20 cm
© Artcurial

Les 27 dessins originaux de l'illustrateur Marcel Marlier (des gouaches sur papier) provenant des différentes aventures de « Martine » (« Martine à la foire », « à la montagne », « à la mer »...) totalisent 559 000 euros, cinq fois l'estimation, a indiqué la maison Artcurial. Proposés pour la première fois aux enchères, les dessins ont tous été vendus, aux 3/4 à des collectionneurs étrangers. "Ça fixe vraiment, d'un coup d'un seul, la cote de Martine sur le marché de l'art. Cela confirme le grand talent du dessinateur Marcel Marlier et que Martine a marqué les esprits sur plusieurs générations", explique à l'AFP Eric Leroy, expert du département bandes dessinées d'Artcurial.

"Les images les plus célèbres ont été les plus disputées, à l'image d'une gouache de Martine, petit rat de l'opéra, qui s'envole à 48 100 euros", soit 12 fois son estimation, selon la maison de ventes. « Martine fait du camping », estimée entre 4.000 et 6.000 euros, obtient 33.800 euros.

Mais c'est le dessinateur Enki Bilal qui atteint le plus haut prix de la vente : une planche de « La Femme Piège » est partie à 149.500 euros, doublant son estimation. Une gouache et pastel réalisée pour « Die Mauer Berlin » a été adjugée 62.400 euros (pour une estimation haute à 55.000 euros). La couverture de la nouvelle édition de l'album « Fins de siècle - partie de chasse », à paraître en 2019 chez Casterman, obtient 71.500 euros, a précisé la maison de vente.

"Enki Bilal confirme largement l'intérêt des collectionneurs. On est vraiment dans des prix soutenus. C'est la marque des très grands de confirmer année après année des prix pareils", assure Eric Leroy. Coté valeurs sûres, un crayonné de la planche 56 de l'album de Tintin « Coke en stock », réalisé en 1955 par Hergé, s'est vendu 130.000 euros (estimation: 100 000 - 130 000 euros). La planche (55 x 36,40 cm), où l'on voit une torpille éviter de peu le cargo à bord duquel se trouvent Tintin et Haddock, est dédicacée et signée par Hergé avec la date juin 1972. Parmi les autres oeuvres du créateur de Tintin proposées à la vente, une lithographie en couleur (101,90 x 71,20 cm) tirée de l'album « On a marché sur la Lune » s'est vendue 46 800 euros, soit 3 fois l'estimation. Signée par Hergé, cette lithographie est dédicacée par un des astronautes de chacune des missions lunaires du programme Apollo.

La vente, au cours de laquelle 180 lots étaient mis aux enchères avec également des oeuvres de Morris, Franquin et encore Hugo Pratt, a totalisé près de 2 millions d'euros (frais inclus), a précisé Artcurial.

Cet article a été publié par l'AFP le 28 avril 2019.

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