MONDE
Le lot, composé d’un autoportrait réalisé par Intelligence artificielle et d’un fichier MP4, a été mis en vente sur la plateforme Nifty Gateway.
Créé en 2016 par la société d’ingénierie et de robotique Hanson Robotics, l’humanoïde Sophia a « vendu » aux enchères, le 25 mars dernier, « sa » première œuvre numérique sur la plateforme en ligne Nifty Gateway, une place de marché dédiée à l’art digital, en collaboration avec le crypto artiste Andrea Bonaceto dont les œuvres, tant digitales que physiques, ont servi de base à l’intelligence artificielle (IA).
Adjugé pour la somme de 688 888 dollars (583 918 euros) à un acheteur dont l’identité reste pour l’heure inconnue, le lot, intitulé Sophia Instantiation, se compose d’un autoportrait physique de l’humanoïde ainsi que d’un fichier MP4 d’une durée de 12 secondes illustrant l’évolution progressive de l’œuvre picturale, vendu sous forme de NTF, acronyme de non fungible token ou jeton non fongible.
Un NFT est un fichier numérique (texte, image, son) auquel a été associé un certificat d’authenticité, équivalent à un titre de propriété numérique, théoriquement inviolable grâce à la blockchain dans laquelle il est répertorié. Deux NFT viennent récemment de faire faire parler beaucoup d’eux : le premier tweet du PDG de Twitter adjugé 2,9 millions de dollars (2,4 millions d’euros) et le collage numérique de l’artiste Beeple vendu 69 millions de dollars (58,4 millions d’euros)
Si la dimension humanoïde du projet constitue une nouveauté en termes de communication, l’IA n’en est pas à son premier coup d’essai aux enchères. Le 25 octobre 2018, Christie’s mettait en vente une toile intitulée Portrait du comte Edmond de Belamy, laquelle avait été générée par une IA développée par le collectif Obvious. L’œuvre d’art avait été adjugée à 432 500 dollars (366 670 euros).
Un emballement toutefois rapidement retombé avec la vente, un an après, chez Sotheby’s de deux nouvelles œuvres du même collectif : La Baronne de Belamy, issue de la même série que Portrait du compte Edmond de Belamy, ainsi que Katsuwaka of the Dawn Lagon, inspirée des estampes japonaises traditionnelles. Les ventes s’étaient révélées décevantes : la première toile avait été adjugée pour 20 000 dollars (16 952 euros) et 16 250 dollars (13 773 euros) pour la seconde.
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L’humanoïde Sophia « vend » sa première œuvre d’art pour près de 700 000 dollars
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