La première galerie d'art consacrée à l’intelligence artificielle ouvre à Amsterdam

Que l’on soit effrayé ou émerveillé par l’intelligence artificielle (IA), on ne peut échapper à l’incroyable développement qu’elle connaît depuis le début des années 2020. ChatGPT, Dall-E et d’autres outils permettent aujourd’hui de rédiger des messages, des dissertations, des poèmes ou de créer des œuvres artistiques.

À Amsterdam vient d’ouvrir la toute première galerie exposant de l'art généré par l'IA. Située à proximité du quartier central de De Wallen, surnommé le « quartier rouge », la galerie Dead End AI présente les créations de machines et d'algorithmes, allant de peintures numériques à des installations interactives. Son propriétaire Constant Brinkman a déclaré dans une interview télévisée : « Nous sommes la première galerie au monde à exposer physiquement de l'art généré par l'IA, et des artistes générés par l'IA ». 

Les programmeurs ont commencé par commander un logiciel qui permet de créer des artistes fictifs, en leur donnant un style pictural bien défini. C’est ainsi qu’ils ont produit Irisa Nova, une artiste générée par l’IA. Cette « artiste artificielle » a ensuite elle-même conçu des œuvres picturales. Celles-ci ne sont pas exemptes de défauts. Selon Constant Brinkman, la plupart représentent des personnes ayant six doigts, par exemple. Mais le galeriste rappelle que les IA s'améliorent avec l'expérience. Concernant le prix des œuvres, la question a été posée directement à Irisa Nova. L’artiste artificielle a répondu : « Le prix demandé par le galeriste pourrait varier entre 3 000 et 10 000 euros ».

Jusqu'à présent, la réaction au concept de l'art issue de l’intelligence artificielle est mitigée. Certains sont impressionnés par ce que l'intelligence artificielle peut accomplir, tandis que d'autres ne pensent pas que les œuvres soit le reflet d’un art véritable, tout en relevant que l'art issu de l'IA enfreint le droit d'auteur en utilisant des parties d'œuvres déjà existantes.